La décision du président Sánchez de gouverner sans la participation des Cortes entraîne le pays vers une mutation de facto de son système constitutionnel. Cette situation soulève des questions sur la démocratie représentative en Espagne et la manière dont le pouvoir peut être exercé sans le soutien des institutions.
Sánchez gouverne sans le soutien majoritaire des Chambres, ce qui complique l'approbation des lois et des budgets. Cette situation met en lumière une faiblesse institutionnelle qui pourrait devenir problématique pour le pays. Pourtant, il semble déterminé à poursuivre sa législature, à moins qu'un événement imprévu ne lui offre une opportunité de convoquer des élections anticipées.
Cette stratégie politique suggère que la faiblesse institutionnelle de Sánchez est perçue comme un problème pour les autres, et non pour lui-même. Son approche rappelle des moments historiques où des leaders ont tenté de naviguer dans des crises politiques sans le soutien de leurs institutions.
En réfléchissant à des figures comme Charles de Gaulle, on voit comment des leaders ont également choisi de se retirer temporairement de la scène politique. De Gaulle, frustré par le sectarisme en France, s'est retiré à Colombey-les-Deux-Eglises pendant huit ans. Cette retraite a été marquée par des événements qui ont finalement conduit à son retour en pleine crise en Algérie.
De Gaulle a su utiliser des discours puissants pour galvaniser la nation, même en s'appuyant sur une vision parfois embellie de la réalité. Il a ainsi construit le mythe de la grandeur française, tout en naviguant habilement dans les eaux troubles de la politique internationale.
La politique extérieure de Sánchez est marquée par des décisions qui semblent renforcer son image à l'international. En augmentant le budget de la Défense, il cherche à se positionner comme un leader solide, tout en affaiblissant ses partenaires gouvernementaux. Cela crée une dynamique où ses alliés sont réduits à un rôle de parasites.
En rompant des contrats, comme celui avec Israël, il détourne l'attention des décisions prises sans le contrôle nécessaire du Congrès. Ce manque de transparence dans le processus décisionnel soulève des préoccupations quant à la légitimité de son gouvernement.
La situation actuelle en Espagne, sous la direction de Sánchez, met en évidence une crise institutionnelle qui pourrait avoir des répercussions durables. En gouvernant sans le soutien des Cortes, il remet en question les fondements de la démocratie représentative. La nécessité d'un équilibre entre le pouvoir exécutif et les institutions démocratiques n'a jamais été aussi cruciale.