
Les autorités kenyanes auraient payé un réseau de trolls pour menacer et intimider les jeunes manifestants lors des récentes manifestations anti-gouvernementales, selon Amnesty International. Ce rapport met en lumière l'utilisation de la surdveillance et de la désinformation par les agences gouvernementales pour cibler les organisateurs de ces manifestations massives qui ont secoué le pays en 2024 et 2025.
Les manifestations ont été largement menées par des activistes de la Génération Z qui ont utilisé les plateformes de médias sociaux pour mobiliser le soutien. En réponse au rapport d'Amnesty, le ministre de l'Intérieur du Kenya a affirmé que le gouvernement ne tolère pas le harcèlement ou la violence contre ses citoyens. Cependant, Amnesty a révélé une campagne visant à faire taire et à réprimer les manifestants.
Le rapport indique que les jeunes femmes et les activistes LGBT+ ont été particulièrement visés par des commentaires misogynes et homophobes, ainsi que par des images pornographiques générées par l'IA. Un activiste a partagé son expérience : "J'ai reçu des menaces explicites dans ma boîte de réception, me disant que je devais changer l'école de mon enfant." Cela souligne la gravité de la situation actuelle au Kenya.
Les autorités kenyanes ont également été accusées d'une répression brutale des manifestations. Plus de 100 personnes auraient perdu la vie lors de confrontations entre la police et les manifestants durant deux vagues de manifestations. Les droits de l'homme soulignent que les forces de sécurité ont utilisé une force létale contre les protestataires.
Bien que le gouvernement ait reconnu certains cas d'usage excessif de la force, il a également défendu les actions des forces de sécurité dans d'autres cas. Les manifestations ont principalement dénoncé des problèmes tels que les augmentations fiscales, la féminicide croissante et la corruption.
Le rapport d'Amnesty International met en évidence des tactiques coordonnées pour réprimer les manifestations des jeunes activistes au Kenya. La situation soulève des préoccupations majeures concernant le respect des droits humains et la liberté d'expression dans le pays. Les événements récents démontrent la nécessité d'une vigilance accrue face à la répression gouvernementale.