Les villages commencent à se réinstaller dans des zones laissées par les forces israéliennes, suite à un retrait partiel. Israël a retiré ses troupes du sud du Liban, à l'exception de cinq positions stratégiques. Ce retrait est essentiel pour le cessez-le-feu qui a mis fin à un conflit d'un an avec le groupe militant chiite Hezbollah.
Les ministres israéliens ont déclaré que certaines troupes resteraient sur le territoire libanais pour protéger les communautés du nord d'Israël. En revanche, le Liban a affirmé qu'Israël devait se retirer complètement, qualifiant toute présence israélienne d'occupation.
Le cessez-le-feu exige qu'Israël se retire et que l'armée libanaise remplace tous les groupes armés au sud du fleuve Litani, situé à environ 30 km au nord d'Israël. Hezbollah, qui était la force dominante dans la région depuis des décennies, a subi de lourdes pertes durant ce conflit, le plus meurtrier depuis sa formation en 1982.
Les autorités libanaises rapportent plus de 3 960 morts, dont de nombreux civils. En outre, un million de personnes ont été déplacées des zones où Hezbollah avait une forte présence. En revanche, les autorités israéliennes ont indiqué que plus de 80 soldats israéliens et 47 civils avaient perdu la vie.
La plupart des déplacés au Liban sont rentrés chez eux, selon l'ONU, tandis qu'une minorité de ceux déplacés en Israël a pu revenir. Les positions des Forces de défense israéliennes (IDF) se trouvent dans un terrain montagneux à la frontière internationalement reconnue entre le Liban et Israël.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, a déclaré que l'IDF restait "temporairement dans cinq points stratégiques", jugés nécessaires pour la sûreté d'Israël. Il a ajouté qu'une fois que le Liban aura pleinement respecté ses engagements, ces points ne seront plus nécessaires.
Les soldats libanais ont commencé à entrer dans les zones libérées par les troupes israéliennes, en déblayant les barrières routières et en vérifiant la présence d'engins explosifs non explosés. Certains villageois ont tenté de retourner chez eux, malgré la destruction de nombreuses habitations.
Atef Arabi, un habitant de 36 ans, a exprimé sa joie de revenir, même si sa maison était détruite. "Si je trouve ma maison détruite, je la reconstruirai", a-t-il déclaré, soulignant la résilience des habitants face à la destruction.
Le retrait d'Israël avait été reporté par rapport à l'échéance initiale de 60 jours, prévue pour le 26 janvier. Dans un post sur les réseaux sociaux, M. Katz a précisé que les activités de l'IDF contre Hezbollah se poursuivraient avec force, affirmant qu'il ne permettrait pas un retour à la réalité du 7 octobre 2023.
Ce jour-là, des hommes armés de Hamas ont mené une attaque sans précédent contre Israël depuis Gaza, entraînant une escalade des tensions. Hezbollah a réagi en lançant sa propre campagne militaire contre Israël, déclarant agir en solidarité avec les Palestiniens.
La situation au Liban sud reste tendue, avec un besoin urgent de réconciliation et de stabilisation. Le retrait partiel des troupes israéliennes et le retour des habitants soulignent la complexité de ce conflit. L'avenir dépendra des actions des deux côtés pour respecter les termes du cessez-le-feu et restaurer la paix dans la région.