Le secrétaire à la Défense, John Healey, a déclaré que les troupes européennes sont "prêtes à déployer" en Ukraine dans les semaines à venir, sous réserve d'un cessez-le-feu négocié entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Ce développement intervient après un appel surprise entre les présidents américain et russe, qui prévoient de se rencontrer à Budapest, en Hongrie.
Bien que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, n'ait pas été invité, il a exprimé sa volonté de participer aux discussions. Healey a précisé que si un accord était atteint dans les deux prochaines semaines, les troupes seraient prêtes à intervenir pour sécuriser la paix.
Les membres de la "coalition des volontaires", une alliance de 26 nations européennes fondée par le Premier ministre britannique, Sir Keir Starmer, travaillent sur des plans détaillés en cas de cessez-le-feu. Healey a indiqué que les troupes britanniques pourraient rejoindre une force multinationales pour sécuriser la frontière ukrainienne.
Plus de 200 planificateurs militaires de plus de 38 nations ont préparé les forces pour un déploiement rapide. Le gouvernement britannique prévoit de dépenser "bien plus" de 100 millions de livres pour envoyer des troupes en Ukraine, des fonds ayant déjà été utilisés pour préparer cette opération.
Lors de la conférence annuelle de défense du Lord Maire de Londres, Healey a averti que Poutine considère le Royaume-Uni comme son "ennemi numéro un" en raison de son soutien à l'Ukraine. Il a également souligné une "nouvelle ère de menace", affirmant que le risque de conflit élargi en Europe n'a pas été aussi élevé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Healey a annoncé que les soldats britanniques recevraient de nouveaux pouvoirs pour abattre les drones menaçants près des bases militaires. Quatre bases aériennes britanniques, utilisées par les forces américaines, ont signalé des apparitions de drones mystérieux l'année dernière.
La rencontre entre Trump et Zelensky à la Maison Blanche a été marquée par des tensions, les responsables américains ayant pressé l'Ukraine de céder des territoires à la Russie. Zelensky cherchait à obtenir des missiles de croisière Tomahawk pour frapper en profondeur le territoire russe, mais Trump aurait insisté pour que l'Ukraine abandonne la région du Donbass.
Selon des sources, Trump aurait averti Zelensky que Poutine "détruirait" l'Ukraine s'il n'acceptait pas ses conditions. En plus de cela, la Russie a intensifié ses attaques contre les infrastructures ukrainiennes, entraînant des coupures de courant d'urgence à travers le pays.
Les dirigeants européens expriment leur inquiétude face à l'évolution de la position de Trump. Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a averti sur les réseaux sociaux que "l'apaisement n'a jamais été un chemin vers une paix juste et durable". Le président finlandais, Alexander Stubb, a déclaré que seuls les Ukrainiens peuvent décider de la question des terres.
Stubb a également affirmé que la Finlande, membre de la coalition des volontaires, ne reconnaîtrait jamais la Crimée ni les régions de Donetsk ou de Louhansk comme russes. Cette position renforce le soutien continu à l'Ukraine dans le contexte actuel de conflit.
Alors que la situation en Ukraine reste tendue, les préparatifs militaires européens et les discussions diplomatiques se poursuivent. Les enjeux sont élevés, et les décisions prises dans les semaines à venir pourraient avoir des conséquences significatives pour la région et au-delà.