Le général Muhoozi Kainerugaba, chef militaire ougandais, a annoncé le déploiement de forces spéciales à Juba, la capitale du Sud-Soudan. Cette décision vise à aider le président Salva Kiir à sécuriser la région. Le climat politique se tend, notamment entre Kiir et son vice-président Riek Machar, suscitant des craintes quant à l'effondrement de leur fragile accord de paix.
Les tensions entre Kiir et Machar s'intensifient, notamment après l'arrestation de plusieurs alliés de Machar, dont le vice-chef de l'armée et deux ministres. Ces événements sont perçus comme une violation grave de l'accord de paix. Un porte-parole de l'opposition a exprimé ses préoccupations face à cette situation.
Le général Kainerugaba a averti que toute action contre Kiir serait considérée comme une déclaration de guerre contre l'Ouganda. Il a ajouté que l'Ouganda protégerait le territoire sud-soudanais comme s'il s'agissait du sien. Ces déclarations ont été faites sur la plateforme de médias sociaux X.
La situation sécuritaire au Sud-Soudan suscite des inquiétudes croissantes. Les États-Unis ont ordonné l'évacuation de tout leur personnel non essentiel du pays. Cette décision souligne la gravité des tensions en cours, notamment après des affrontements dans l'État du Haut-Nil entre les forces gouvernementales et la milice connue sous le nom de White Army.
Cette milice avait combattu aux côtés de Machar lors de la guerre civile qui a éclaté en 2013. Ce conflit a été déclenché par une lutte de pouvoir entre Kiir et Machar, entraînant des combats intenses à Juba et causant la mort de plus de 400 000 personnes.
Un accord de partage du pouvoir de 2018 avait mis fin aux hostilités, mais plusieurs éléments clés de cet accord n'ont pas été mis en œuvre. Cela inclut la création d'une nouvelle constitution, la tenue d'élections et la réunification des groupes armés en une seule armée. Ces manquements alimentent les tensions et augmentent le risque d'un retour aux violences.
Le déploiement des troupes ougandaises au Sud-Soudan témoigne de l'escalade des tensions dans la région. Les actions des autorités et la réponse de la communauté internationale seront cruciales pour déterminer l'avenir de la paix fragile. La situation reste à surveiller de près, car elle pourrait avoir des répercussions significatives sur la stabilité régionale.