Le vice-président américain JD Vance a mené une vendetta au Forum de sécurité de Munich, ciblant les européens arrogants. Cette attaque visait à régler les comptes laissés par Donald Trump durant son mandat. La réaction d'Olaf Scholz a été immédiate, l'accusant d'ingérence électorale, une critique souvent dirigée vers la Russie.
Olaf Scholz, à une semaine d'élections cruciales, a déclaré que les États-Unis interféraient dans la démocratie allemande. Ce même Scholz avait précédemment loué Kamala Harris comme une bonne présidente. Il a affirmé : "Nous décidons par nous-mêmes de notre démocratie", marquant un tournant dans les relations transatlantiques.
Scholz a rejeté les accusations de Vance, liant les partis populistes d'extrême droite à un déficit démocratique. JD Vance a indirectement soutenu l'Alternative pour l'Allemagne (AfD), un parti proche du mouvement MAGA de Trump, ce qui a choqué les hôtes du forum.
Dans un discours prononcé après le départ de Vance, Scholz a évoqué les crimes nazis et l'importance de la démocratie allemande. Il a souligné que l'engagement de "jamais plus" ne pouvait coexister avec un parti comme l'AfD, qui minimise l'impact du national-socialisme.
Scholz a insisté sur le fait que l'Allemagne ne tolérerait pas l'ingérence étrangère dans ses élections. "Nous rejetons fermement cela", a-t-il déclaré, affirmant l'importance de l'intégrité démocratique.
Avant le forum, Vance a rencontré Alice Weidel, la leader de l'AfD, ainsi que Friedrich Merz, le probable futur chancelier. Scholz, selon son cabinet, n'a pas pu rencontrer Vance en raison d'un emploi du temps chargé. Un ancien fonctionnaire américain a affirmé : "Nous n'avons pas besoin de le voir".
Merz a défendu la démocratie allemande, affirmant que les États-Unis devraient respecter les élections en Allemagne. Lors d'une table ronde, il a rappelé l'importance des normes démocratiques et de la liberté d'expression, tout en soulignant les limites face aux fausses informations.
Robert Habeck, ministre de l'Économie, a critiqué l'administration américaine, la qualifiant de rhetorique-autocratique. Dans une interview, il a souligné que Trump représentait des valeurs différentes de celles partagées par l'Europe et les États-Unis. "Ce n'est pas notre style de vie", a-t-il déclaré, appelant à la résistance face à cette vision.
Les échanges houleux à Munich entre les dirigeants américains et allemands rappellent les tensions passées. En effet, lors du premier mandat de Trump, Angela Merkel avait déjà dû affirmer que "l'Europe doit prendre les rênes de son destin".
Les événements à Munich illustrent les tensions persistantes entre les États-Unis et l'Europe. Les accusations échangées soulignent une fracture grandissante dans les relations transatlantiques. L'avenir de cette alliance dépendra de la capacité des dirigeants à naviguer dans ces défis diplomatiques et à préserver les valeurs démocratiques.