Dans une récente interview avec CNN, le président élu Daniel Noboa a exprimé son souhait de créer une base de coopération avec d'autres pays, y compris les États-Unis, pour renforcer la sécurité. Il a également insisté sur la nécessité de garantir la protection de ses émigrants, déclarant : "Nous voulons que notre peuple ne soit pas maltraité".
Noboa est conscient que le monde évolue. Il a su tirer parti de cette réalité lors d'un second tour électoral qui sera étudié dans les facultés de Sciences Politiques à travers le continent. Grâce à son image de leader ferme et à l'exploitation des erreurs du précédent président Rafael Correa, l'Équateur ne rejoindra pas le bloc de la deuxième marea rosa pour les quatre prochaines années.
Le paysage politique a été bouleversé par l'élection de Donald Trump, qui a redessiné la carte de l'Amérique latine. Deux grands blocs, opposés comme jamais auparavant, se disputent la domination politique, tandis qu'un ensemble de pays modérés tente de trouver sa place dans un contexte de polarisation accrue.
Le leader d'Action Démocratique Nationale (ADN) a cherché à se rapprocher de Washington pendant la campagne, en réponse aux menaces pesant sur la dollarisation en Équateur. Cependant, malgré cette proximité, l'Équateur ne fait pas encore partie du bloc pro-Trump, qui inclut seulement les États-Unis, l'Argentine et le Salvador.
Michel Levi, du Centre Andin d'Études Internationales, souligne que bien que les pays ne partagent pas une vision politique uniforme, ils ont des intérêts économiques communs. Noboa cherche à établir une relation plus étroite avec les États-Unis, notamment sur le plan commercial, tout en maintenant des relations importantes avec l'Union Européenne, la Russie et la Chine.
La défaite de Correa a des implications profondes pour la région. Il est un symbole du socialisme du XXIe siècle et sa candidate, Luisa Gonzàlez, n'a pas hésité à soutenir Maduro, un point de friction politique majeur. L'analyse de Miguel Velarde révèle que cette défaite pourrait déséquilibrer la région en faveur des forces de gauche.
Malgré les accusations de fraude lancées par le duo Correa/Gonzàlez, l'appui du Groupe de Puebla à Gonzàlez persiste. Le récit d'une conspiration a été renforcé par des figures comme Nicolás Maduro, qui a dénoncé l'organisation électorale Sùmate comme étant manipulée par l'impérialisme.
En Amérique du Sud, des pays comme le Brésil, la Colombie, le Chili, et d'autres sont pris dans la lutte entre les blocs pro-Trump et pro-gauche. La situation en Équateur aurait pu rétablir l'équilibre des forces, mais sans le Mexique, qui fait désormais partie de la marea rosa.
La défaite en Équateur pousse les forces de gauche à se concentrer sur la Bolivie, où des tensions internes menacent la stabilité du MAS. L'opposition, bien que fragmentée, pourrait avoir une chance de renverser la situation lors des prochaines élections.
La situation politique en Équateur et dans la région est en constante évolution. Alors que Noboa cherche à établir des relations plus solides avec les États-Unis, les dynamiques internes et externes continuent de façonner l'avenir de l'Amérique latine. La lutte pour le pouvoir et l'influence reste intense, avec des implications qui dépassent les frontières nationales.