Le Premier ministre Mark Carney se prépare à une rencontre cruciale à la Maison Blanche avec son homologue américain. Cette réunion survient alors que les relations bilatérales sont à un niveau historiquement bas et qu'une guerre commerciale fait rage entre les deux pays.
Carney a atterri à Washington, D.C., lundi, avant sa rencontre prévue mardi. Son élection récente a été en partie motivée par sa promesse de défendre le Canada face aux tarifs imposés par le président Donald Trump.
Il est attendu que Carney démontre des signes de progrès et qu'il montre que son nouveau gouvernement libéral peut mettre fin à cette ère tumultueuse. Cependant, il a fixé des attentes modestes pour cette réunion, indiquant que des discussions difficiles sont à prévoir.
Lors d'une déclaration, Carney a mentionné : « Je ne fais pas semblant que ces discussions seront faciles. » Cette approche pragmatique est essentielle, car Trump a exprimé son incertitude quant aux objectifs de Carney. Il a déclaré : « Je ne sais pas ce qu'il veut me dire, mais je suppose qu'il veut faire un accord. »
Un responsable canadien a indiqué que cette rencontre pourrait être la première de plusieurs. Carney aura également du temps en tête-à-tête avec le président, ce qui pourrait favoriser une meilleure relation entre les deux dirigeants.
Carney sera accompagné de trois ministres clés : Dominic LeBlanc, Mélanie Joly et David McGuinty. Chacun d'eux a été actif dans les relations Canada-États-Unis depuis l'élection présidentielle. LeBlanc a un contact direct avec le secrétaire au Commerce américain, tandis que Joly communique avec Marco Rubio.
McGuinty, quant à lui, a dirigé les efforts du gouvernement canadien pour renforcer la sécurité des frontières face aux préoccupations de Trump. Bien que les données montrent que le Canada n'est pas un problème majeur, ces efforts visent à apaiser les tensions.
Laura Dawson, experte en relations Canada-États-Unis, a souligné que la résolution des tensions commerciales dépendra de la capacité de Carney à négocier un nouvel Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM). Elle a averti qu'une précipitation vers un accord pourrait nuire aux intérêts canadiens.
Trump, quant à lui, a souvent évoqué la possibilité que le Canada devienne le 51e État. Carney a fermement rejeté cette idée, affirmant qu'elle ne se réalisera jamais. Malgré cela, des signes de bonne volonté de la part de Trump pourraient offrir une lueur d'espoir pour le Canada.
La réunion de Carney avec Trump représente un moment critique pour le Canada. Avec des défis importants à relever, il est essentiel que les deux dirigeants établissent une connexion solide pour faciliter les futures communications. Bien que la résolution des différends ne soit pas immédiate, cette rencontre pourrait constituer un bon début pour améliorer les relations entre les deux pays.