La récente controverse concernant le Kennedy Center a suscité des réactions dans le milieu artistique. L'auteure canadienne Louise Penny fait partie des nombreux artistes qui ont annulé des événements ou se sont dissociés de cette institution. Cela est survenu après que le président américain Donald Trump a pris le contrôle de ce centre historique à Washington, D.C.
Louise Penny a annoncé qu'elle ne lancerait pas le 20e tome de sa série sur le chef inspecteur Armand Gamache au Kennedy Center, comme prévu. Sur Facebook, elle a déclaré : "Je devais lancer The Black Wolf au Kennedy Center, mais suite à la prise de pouvoir de Trump, j'ai décidé de me retirer." Elle a souligné que cet événement aurait été un point culminant de sa carrière, mais que d'autres choses sont bien plus importantes.
Cette décision fait écho à un mouvement plus large dans le milieu culturel où de nombreux artistes choisissent de s'éloigner d'une institution qu'ils perçoivent comme compromise. La réaction de Penny met en lumière les tensions croissantes entre l'art et la politique.
Le Kennedy Center, officiellement nommé John F. Kennedy Center for the Performing Arts, a été fondé dans les années 1950. Il accueille plus de 2 000 événements chaque année et est le siège officiel de l'Orchestre symphonique national et de l'Opéra national de Washington. Ce centre a été conçu pour honorer les contributions culturelles américaines, avec des événements célébrant des artistes de divers horizons.
Depuis les années 1970, le centre organise un événement en décembre pour honorer des performeurs qui ont marqué la culture américaine. Parmi les lauréats, on trouve des Canadiens comme Joni Mitchell et Lorne Michaels, soulignant l'importance de la diversité dans le paysage culturel américain.
La semaine dernière, Trump a mis fin aux fonctions de David Rubenstein, président du Kennedy Center. Dans un message sur les réseaux sociaux, il a annoncé : "J'ai décidé de mettre fin à plusieurs individus du conseil d'administration, y compris le président, qui ne partagent pas notre vision." Cela a suscité des inquiétudes quant à l'avenir de l'institution et à son indépendance artistique.
Les changements apportés par Trump au conseil d'administration, qui est désormais rempli de ses alliés et donateurs, sont sans précédent. L'institution a reconnu que bien qu'il soit normal pour un nouveau président de nommer ses alliés, cette situation est unique pour le Kennedy Center.
Les réactions à ces changements ont été vives. Des personnalités comme Shonda Rhimes et Renée Fleming ont quitté leurs postes au sein du conseil. De plus, plusieurs artistes ont annulé leurs événements, signalant un climat de mécontentement au sein de la communauté artistique.
Des manifestations ont également eu lieu à Washington, D.C., où des groupes de protestation ont exprimé leur désaccord avec les nouvelles orientations du Kennedy Center. Ce climat de tension soulève des questions sur l'avenir de la culture et de l'art sous l'administration actuelle.
La controverse entourant le Kennedy Center et l'implication de Donald Trump met en lumière les défis auxquels fait face le monde de l'art. Les décisions politiques influencent de manière significative les institutions culturelles. La réaction de la communauté artistique souligne l'importance de la liberté d'expression et de l'intégrité culturelle dans un climat de plus en plus polarisé.