Depuis son retour à la tête des États-Unis, Donald Trump a exprimé des intentions fermes concernant la gestion des sans-abri à Washington. Son discours, souvent controversé, a suscité de vives réactions au sein de la population et des autorités locales. Ce contexte soulève des questions sur la politique sociale et la sécurité dans la capitale américaine.
Lors d'une récente déclaration, Donald Trump a demandé aux sans-abri de quitter Washington « immédiatement ». Il a promis que le gouvernement fournirait un hébergement, mais précisé que celui-ci serait « loin » de la ville. Cette annonce a été faite sur sa plateforme Truth Social, où il a également évoqué les criminels présents dans la capitale.
Trump a souligné que les sans-abri devaient partir, tandis qu'il a menacé les criminels de les envoyer en prison. Ces propos reflètent une volonté de durcir la politique de sécurité à Washington, une ville déjà marquée par des défis sociaux importants.
Selon le rapport du ministère du Logement, Washington se classe au 15e rang des grandes villes américaines avec plus de 5 600 sans-abri recensés en 2024. Cette situation est complexe, car la ville se trouve sous un statut particulier, sans rattachement à un État américain.
Depuis 1973, les habitants de Washington peuvent élire un conseil municipal, mais ses décisions restent sous le contrôle du Congrès. Cela complique davantage la gestion des crises sociales, notamment celle des sans-abri. Trump a récemment exprimé son intention de renforcer le contrôle fédéral sur la ville.
Fin février, Trump a soutenu un projet législatif visant à modifier la loi de 1973 pour mieux lutter contre la criminalité. Il a critiqué la présence de graffitis et de tentes sur les pelouses de la ville, affirmant que cela nuirait à l'image de Washington, souvent visitée par des dignitaires étrangers.
En réponse à ces déclarations, la maire de Washington, Muriel Bowser, a tenté d'adopter une approche conciliatoire. Elle a effacé une fresque du mouvement « Black Lives Matter », symbole de tensions politiques, et a contesté les affirmations de Trump sur la criminalité, soulignant que les statistiques montraient des tendances positives.
Washington a historiquement voté pour le parti démocrate, et les récentes déclarations de Trump ont ravivé des tensions politiques. La maire Bowser a démenti l'augmentation de la criminalité, citant des statistiques qui montrent une baisse des actes violents, atteignant leur niveau le plus bas en plus de 30 ans.
Elle a également rejeté les comparaisons avec des pays en guerre, qualifiant ces affirmations d'exagérées. Ce climat de tension entre les autorités fédérales et locales soulève des questions sur la gestion de la sécurité et des politiques sociales à Washington.
Les déclarations de Donald Trump sur les sans-abri et la criminalité à Washington illustrent des enjeux complexes et délicats. Les réactions de la maire et des habitants montrent une volonté de défendre la ville contre des politiques perçues comme trop dures. L'avenir de Washington dépendra de la capacité des autorités à trouver un équilibre entre sécurité et solidarité.