Un juge fédéral a récemment bloqué la tentative de l'administration Trump d'empêcher Harvard d'accueillir des étudiants internationaux. Cette décision marque une victoire pour l'université de la Ivy League, qui conteste plusieurs sanctions gouvernementales dans un contexte de conflit avec la Maison Blanche.
Le juge de district des États-Unis, Allison Burroughs, a rendu une ordonnance temporaire permettant à Harvard de continuer à accueillir des étudiants étrangers pendant que le cas est examiné. Cette décision est intervenue après que Harvard a intenté une action en justice contre le Département de la Sécurité intérieure.
Ce département avait retiré la certification de l'université pour accueillir des étudiants étrangers et émettre des documents pour leurs visas. Cela aurait forcé environ 7 000 étudiants étrangers à transférer ou risquer de se retrouver en situation d'illégalité aux États-Unis.
Harvard a dénoncé cette action comme une représaille illégale pour avoir refusé de se conformer aux exigences de la Maison Blanche concernant les politiques sur les manifestations, les admissions et d'autres sujets. Moins de deux semaines après, Trump a tenté d'interdire l'entrée de nouveaux étudiants étrangers, ce que Harvard a également contesté.
La bataille juridique a créé un climat de peur et de confusion parmi les étudiants actuels et ceux du monde entier, qui attendent de savoir s'ils pourront fréquenter la plus ancienne et la plus riche université américaine.
Les efforts de l'administration Trump pour empêcher Harvard d'inscrire des étudiants internationaux ont généré une atmosphère de préoccupation. De nombreux étudiants ont exprimé leur intention de transférer vers d'autres universités, selon Maureen Martin, directrice des services d'immigration de Harvard.
Les tensions entre Trump et Harvard persistent depuis des mois, après que l'université a rejeté plusieurs demandes du gouvernement visant à répondre à des plaintes conservatrices. Ces tensions ont conduit à des coupes de plus de 2,6 milliards de dollars en subventions de recherche et à des menaces de révoquer son statut d'exonération fiscale.
En avril, la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a exigé qu'Harvard fournisse des dossiers concernant toute activité illégale par des étudiants étrangers. Bien qu'Harvard ait affirmé avoir coopéré, Noem a jugé la réponse insuffisante, entraînant la révocation de sa certification dans le programme des étudiants et visiteurs d'échange.
Cette sanction a immédiatement désavantagé Harvard dans sa compétition pour attirer les meilleurs étudiants du monde, affectant sa réputation en tant que centre de recherche mondial. L'université a affirmé que sans ses étudiants internationaux, elle ne serait pas la même.
La situation actuelle met en lumière les tensions entre les politiques gouvernementales et les valeurs académiques d'Harvard. Alors que l'université continue de défendre ses principes fondamentaux, la bataille juridique se poursuit, laissant les étudiants dans l'incertitude quant à leur avenir.