
Alors que l'Afrique du Sud se prépare à accueillir le G20, une question se pose : l'absence de Donald Trump va-t-elle ternir ce moment important pour le pays ? Cette rencontre vise à donner une voix à la société civile dans les décisions du G20, mais la situation politique actuelle complique les choses.
Lorsque l'Afrique du Sud a pris la présidence du G20 l'année dernière, elle espérait défendre des enjeux cruciaux pour les pays en développement. Parmi ces enjeux, le pays souhaite que les taux d'intérêt pour les emprunts soient revus à la baisse, car les pays en développement paient souvent beaucoup plus que les économies avancées.
Les thèmes abordés lors de ce sommet incluent également le financement du changement climatique et une meilleure participation des pays africains dans les forums multilatéraux. Cependant, l'absence de Trump a pris le devant de la scène, attirant l'attention des médias et des analystes.
Les relations entre les États-Unis et l'Afrique du Sud se sont détériorées ces derniers temps. Trump a choisi de ne pas assister au sommet, citant des allégations non fondées de violences contre la minorité blanche en Afrique du Sud. Cette décision a été perçue comme un affront et a exacerbé les tensions diplomatiques.
En réponse, le gouvernement sud-africain a maintenu une position ferme, affirmant que le sommet se poursuivra avec ou sans la participation américaine. Le ministre des Finances, Enoch Godongwana, a souligné que l'Afrique du Sud est membre du G20 et n'a besoin d'aucune invitation.
La question se pose : l'Afrique du Sud pourra-t-elle atteindre ses objectifs sans la présence des États-Unis ? Selon le professeur Richard Calland, l'absence de Trump pourrait même favoriser un véritable consensus. Il estime que cela pourrait permettre aux puissances intermédiaires de faire entendre leurs voix sans être influencées par le président américain.
Le ministre des Affaires étrangères, Ronald Lamola, a également exprimé des sentiments similaires, affirmant que les pays présents doivent avancer et prendre des décisions ensemble. Cela soulève des questions sur la capacité de l'Afrique du Sud à mener des discussions constructives.
Trump n'est pas le seul dirigeant à manquer le sommet. Des leaders comme Xi Jinping et Vladimir Poutine seront également absents. Cependant, ces pays enverront des délégations de haut niveau pour représenter leurs intérêts, contrairement aux États-Unis.
Cette situation soulève des préoccupations quant à la dynamique des discussions. Lamola a tenté de minimiser l'importance de ces absences, affirmant que cela arrive souvent dans les événements internationaux.
Alors que l'Afrique du Sud se prépare à prendre la présidence du G20, l'absence de Donald Trump soulève des interrogations sur l'avenir des discussions. Cependant, cela pourrait également ouvrir la voie à un dialogue plus inclusif. L'Afrique du Sud espère prouver que le consensus est possible, même sans la participation de la puissance mondiale dominante.