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L'idée de Trump selon laquelle les États-Unis "devraient prendre possession de Gaza" menace la trêve et le soutien de ses électeurs.

Publié le : 5 février 2025

Introduction

La citation de Mark Twain, "L'Histoire ne se répète pas, mais elle rime souvent", résonne fortement dans le contexte actuel. En seulement deux semaines à la Maison Blanche, Donald Trump envisage de "prendre possession" de Gaza, d'acheter le Groenland à Danemark, et d'occuper le Canada. Ces idées rappellent des échos du passé.

Les ambitions territoriales de Trump

Les ambitions de Trump semblent s'inspirer de l'histoire américaine. La dernière annexion de territoire remonte à 1898 avec la conquête d'Hawaï. Plus récemment, en 1917, les États-Unis ont acquis les Îles Vierges américaines de Danemark pour 35 millions de dollars. Ce précédent soulève des questions sur les intentions actuelles de Trump.

Sa proposition d'occuper Gaza et d'y effectuer un nettoyage ethnique suscite des inquiétudes. Les promesses et menaces de Trump semblent s'accumuler, comme l'indiquent ses récentes déclarations sur la guerre commerciale avec le Canada et le Mexique. Cela montre que parler d'occupation est bien plus simple que d'agir.

Les obstacles législatifs et militaires

Une intervention militaire nécessite l'approbation du Congrès des États-Unis. Cependant, l'histoire montre que cette loi a été contournée à plusieurs reprises. Par exemple, Reagan et Obama ont mené des interventions sans autorisation formelle, créant ainsi un précédent inquiétant.

Dans le cas de Gaza, Trump pourrait justifier une intervention comme une mission humanitaire, échappant ainsi à certaines exigences légales. Cependant, cela ne garantit pas l'acceptation par le Congrès ou le public américain.

Réactions et implications internationales

Les réactions à cette idée d'occupation sont diverses. Une partie des électeurs de Trump s'oppose à toute aventure militaire à l'étranger. Le sénateur républicain Rand Paul a exprimé cette préoccupation, rappelant que les élections avaient été votées pour prioriser les intérêts américains.

De plus, une intervention sous l'égide de l'ONU semble peu probable. Le Haut-Commissaire aux droits de l'homme a clairement indiqué que toute déportation sans base légale est strictement interdite. La communauté internationale, y compris l'Union européenne, rejette également ces idées.

Le plan de reconstruction et ses défis

Le plan de Trump pour Gaza ressemble à une réédition du "Deal du Siècle". Ce plan propose de déplacer les Palestiniens vers l'Égypte et la Jordanie, ce qui soulève des questions éthiques et pratiques. Les coûts de reconstruction sont estimés à 35 milliards de dollars, mais le financement reste flou.

Les ambitions touristiques de Jared Kushner, qui évoque un "front de mer à Gaza", semblent déconnectées de la réalité. Les défis économiques et politiques rendent cette vision peu réaliste, d'autant plus que la région est instable.

Conclusion

La situation à Gaza est complexe et chargée d'implications. Les ambitions de Trump, bien qu'inspirées par le passé, doivent faire face à des réalités contemporaines. L'idée d'une nettoyage ethnique suscite l'opposition internationale et pourrait nuire à la réputation des États-Unis. L'avenir de Gaza et des relations internationales dépendra des choix que feront les dirigeants.

Trump - L'idée de Trump selon laquelle les États-Unis "devraient prendre possession de Gaza" menace la trêve et le soutien de ses électeurs.