Un défi juridique a été déposé par l'Alliance Démocratique (DA) contre une nouvelle loi controversée sur la saisie de terres, au cœur d'un conflit avec le président américain Donald Trump. Cette loi, connue sous le nom de Loi sur l'Expropriation, permet au gouvernement de saisir des terres privées sans compensation dans certains cas.
Trump a gelé l'aide étrangère à l'Afrique du Sud, affirmant que des terres sont déjà en cours de confiscation. Le gouvernement sud-africain, dirigé par le Congrès National Africain (ANC), a réagi en déclarant que les actions du président américain reposent sur une campagne de désinformation visant à déformer l'image de la nation.
Le ANC a dû accepter un accord de partage du pouvoir l'année dernière après avoir perdu sa majorité parlementaire pour la première fois en trois décennies lors des élections générales de mai. L'Alliance Démocratique, le deuxième plus grand parti de la coalition, considère la Loi sur l'Expropriation comme inconstitutionnelle.
Elle soutient qu'aucun gouvernement démocratique ne devrait avoir le pouvoir de saisir des propriétés sans compensation. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a signé cette loi malgré les conseils de la DA, ce qui a suscité de vives critiques.
La question de la propriété foncière est depuis longtemps un sujet de discorde en Afrique du Sud. La majorité des terres agricoles privées sont détenues par des blancs, plus de 30 ans après la fin de l'apartheid. Des appels continus ont été lancés pour que le gouvernement aborde la réforme foncière et répare les injustices passées liées à la ségrégation raciale.
Dans son argumentation, la DA fait référence aux abus du gouvernement d'apartheid qui a utilisé des pouvoirs similaires pour expulser des communautés autochtones de leurs terres. Le parti insiste sur la nécessité de protéger les droits de propriété pour tous les Sud-Africains.
La DA a exprimé sa préoccupation profonde face à la menace de Trump de suspendre le financement. De son côté, l'ANC a affirmé qu'aucune terre n'a été saisie sans compensation, indiquant que cela ne se produirait que dans des circonstances exceptionnelles.
Trump a également déclaré que les États-Unis ne pourraient pas soutenir un gouvernement qui commet des violations des droits. Il a annoncé un gel de l'aide tant que l'Afrique du Sud continuerait ces pratiques immorales.
La Maison Blanche a indiqué qu'elle élaborerait un plan pour réinstaller des agriculteurs sud-africains et leurs familles en tant que réfugiés. Les responsables américains prévoient de prioriser l'aide humanitaire, y compris l'admission et la réinstallation à travers le Programme d'Admission des Réfugiés des États-Unis pour les Afrikaners en Afrique du Sud.
Le président Ramaphosa a annoncé qu'il enverrait des émissaires dans divers pays pour expliquer les récents changements de politique, y compris la Loi sur l'Expropriation. Cette situation complexe continue de susciter des débats intenses au sein de la société sud-africaine.
Le défi juridique contre la Loi sur l'Expropriation met en lumière des tensions profondes en Afrique du Sud. Les enjeux de la propriété foncière et les relations internationales sont au cœur de cette controverse. Alors que les débats se poursuivent, l'impact de ces décisions sur le futur du pays reste à déterminer.