Les récents commentaires de Donald Trump concernant l'évacuation de Tehran ont suscité une vague de peur parmi les Iraniens. La capitale, peuplée de près de 10 millions d'habitants, se trouve à un carrefour délicat. Les résidents doivent choisir entre rester chez eux, face à l'incertitude, ou quitter la ville, malgré le trafic intense.
De nombreux Iraniens ont exprimé leur angoisse sur les réseaux sociaux. Les images de leurs maisons, souvent accompagnées de messages émouvants, illustrent la tristesse de devoir quitter leur foyer. Cette tendance est particulièrement forte sur les plateformes en persan, où les gens partagent leurs derniers souvenirs de leur ville.
Les commentaires de Trump ont été faits juste avant qu'il ne mette fin à son voyage au G7 au Canada, laissant planer le doute sur une escalade du conflit entre Israël et l'Iran. Les résidents de Tehran se retrouvent donc dans une situation précaire, se demandant ce que l'avenir leur réserve.
Pour ceux qui ont décidé de quitter Tehran, le trajet est devenu un véritable cauchemar. Les embouteillages peuvent atteindre jusqu'à 14 heures, et les files d'attente pour le carburant s'allongent. Un habitant, Arash, raconte avoir mis près de cinq heures pour un trajet qui prend normalement une heure et demie.
Les réseaux sociaux regorgent de témoignages de personnes qui, avec le cœur lourd, font leurs adieux à leurs biens. Un résident a partagé : "J'ai fait mes adieux en silence, en espérant revenir un jour dans mon havre de paix." Ces témoignages révèlent la douleur de quitter un lieu cher sans savoir quand, ou si, ils pourront revenir.
Malgré la peur ambiante, certains Iraniens choisissent de rester à Tehran. Narges, par exemple, a décidé de ne pas partir, même si elle ressent une inquiétude croissante. Elle décrit les routes comme étant "saturées" et le trafic comme un "cauchemar". Pour elle, fuir ne semble pas être une solution viable.
De nombreuses personnes restent pour des raisons familiales, comme des parents âgés ou des enfants en bas âge. Une femme enceinte a déclaré : "Tout ce que j'ai construit est ici… où irais-je ?" Cette réalité met en lumière les choix déchirants auxquels sont confrontés les habitants de la ville.
Les commentaires de Trump ont été suivis d'explosions et de frappes israéliennes à Tehran, rappelant le danger omniprésent. Les attaques israéliennes ont causé la mort d'au moins 224 personnes, selon les médias d'État iraniens. En réponse, l'Iran a lancé des missiles, provoquant des alertes de raid aérien en Israël.
Trump, à son retour d'une réunion au G7, a déclaré qu'il ne rentrait pas simplement pour négocier un cessez-le-feu, mais qu'il voulait quelque chose de "meilleur". Cette position témoigne d'une volonté d'aboutir à une solution durable au conflit.
La situation à Tehran reste tendue, avec des décisions difficiles à prendre pour ses habitants. Entre l'évacuation et le besoin de rester, chaque individu fait face à un dilemme. Les événements récents soulignent les incertitudes et les peurs qui pèsent sur les Iraniens, alors qu'ils naviguent dans un paysage de plus en plus dangereux.