La réunion de l'OTAN attire l'attention sur un homme : Donald Trump. Ce sommet, prévu à La Haye, vise à renforcer les dépenses de défense des alliés européens, une exigence du président américain. Cependant, des tensions subsistent entre Trump et ses alliés européens sur des sujets tels que le commerce et la Russie.
Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, s'efforce de satisfaire Trump en promettant une augmentation des dépenses de défense. Ce sommet sera court, avec seulement trois heures de discussions, et une déclaration finale réduite à cinq paragraphes. Cela répondrait aux exigences du président américain, qui préfère des réunions brèves.
Cette approche vise également à masquer les divisions au sein de l'alliance. Trump, qui a souvent critiqué les dépenses de défense des alliés, a réussi à faire pression sur plusieurs pays pour qu'ils augmentent leur budget militaire. Cependant, certains pays n'ont pas encore atteint l'objectif de 2% de leur PIB fixé il y a plus d'une décennie.
Actuellement, l'Europe ne représente que 30% des dépenses militaires totales de l'OTAN. Certains pays, comme la Pologne et les États baltes, augmentent déjà leur budget de défense à 5% de leur PIB en réponse aux menaces russes. Toutefois, la plupart des nations peinent à atteindre cet objectif, et des compromis sont nécessaires.
Rutte propose une augmentation des dépenses de base à 3,5% du PIB, avec 1,5% supplémentaire pour les dépenses liées à la défense. Cependant, la définition de ces dépenses reste floue, ce qui pourrait entraîner des comptabilités créatives et des interprétations variées.
Les tensions avec la Russie demeurent une préoccupation majeure. Rutte a averti que la Russie pourrait attaquer un pays de l'OTAN dans les cinq prochaines années. Les plans de défense de l'alliance prévoient une augmentation significative des capacités militaires, notamment des véhicules blindés et des munitions.
Malgré cela, les discussions sur la Russie et la guerre en Ukraine pourraient être minimisées lors du sommet. Les divergences entre Trump et ses alliés européens sur la sécurité ukrainienne pourraient créer des frictions supplémentaires au sein de l'alliance.
Le sommet de l'OTAN à La Haye sera un test pour la cohésion de l'alliance face aux exigences de Trump. Les défis de la défense européenne et les tensions avec la Russie demeurent des sujets sensibles. Rutte espère que ce sommet sera un succès, mais les divergences d'opinion pourraient compliquer les discussions. La sécurité européenne est en jeu, et l'avenir de l'OTAN dépendra de la manière dont les alliés parviendront à s'accorder sur ces enjeux cruciaux.