Nostalgie du passé, réflexion économique ?… D'où vient la passion de Donald Trump pour les droits de douane ?

Introduction

Le protectionnisme de Donald Trump s'inspire d'une période marquante de l'histoire américaine, l'« âge doré ». Ce choix stratégique repose sur une combinaison de nostalgie historique et de réflexions économiques. Depuis son élection, Trump a exprimé son attachement aux droits de douane, affirmant qu'ils pourraient résoudre divers problèmes économiques aux États-Unis.

Les droits de douane comme outil économique

Pour Trump, les droits de douane représentent un moyen efficace de rapatrier des usines et de remplir les caisses publiques. Il a promis un « jour de la libération » grâce à des taxes douanières « réciproques ». Selon lui, ces mesures mettront fin à des décennies où l'Amérique a été « arnaquée » par ses partenaires commerciaux.

Malgré les risques de flambée des prix pour les consommateurs, Trump invite les Américains à faire preuve de patience. Il promet un avenir radieux, un « âge doré », en échange de sacrifices à court terme. Cette approche rappelle son utilisation antérieure des tarifs douaniers durant son premier mandat.

Une stratégie inspirée par l'histoire

Le protectionnisme de Trump s'inspire de l'« âge doré », une période d'innovation rapide et d'industrialisation. Cette ère, qui a marqué la fin du XIXe siècle, est souvent vue comme un modèle de prospérité. Trump a même rendu hommage à William McKinley, un fervent défenseur des droits de douane, en rétablissant le nom historique du Denali.

Il affirme que les États-Unis ont connu leur plus grande richesse entre 1870 et 1913, grâce à des droits de douane élevés. Cependant, les historiens notent que cette prospérité était accompagnée d'une pauvreté extrême pour de nombreuses personnes, ce qui nuance l'image idéalisée de cette période.

Les arguments contre le protectionnisme

Peter Navarro, conseiller au commerce, critique le libre-échange dans son projet de gouvernement. Il dépeint l'Amérique comme une nation « plumée » par des accords commerciaux désavantageux. Navarro propose de répliquer aux barrières « non tarifaires » en imposant des droits de douane. Cette position a été largement adoptée par Trump.

En revanche, Kent Lassman, un défenseur du libre-échange, appelle à une approche plus humble. Il souligne que le protectionnisme n'est pas une solution miracle. Ce débat met en lumière les tensions entre différentes philosophies économiques.

Conclusion

Le protectionnisme à la Trump, inspiré par l'« âge doré », soulève des questions complexes sur l'économie américaine. Les droits de douane, perçus comme des outils de pouvoir, peuvent aussi engendrer des conséquences imprévues pour les consommateurs. L'avenir économique des États-Unis dépendra de l'équilibre entre protectionnisme et libre-échange.