La proposition de Donald Trump de transformer Gaza en une "Riviera du Moyen-Orient" suscite des réactions mitigées. Alors qu'en Israël, ces commentaires sont accueillis avec enthousiasme, les Palestiniens les perçoivent comme une menace existentielle. Pour eux, il ne s'agit pas simplement d'un territoire, mais de leur patrie.
Hala Abu Dabaa, une jeune Palestinienne, exprime sa tristesse face à ces déclarations. "Nous ne quitterons pas notre pays", dit-elle, résolue à rester malgré les difficultés. Le paysage dévasté derrière elle témoigne des conséquences de plusieurs mois de conflit intense.
Pour de nombreux Palestiniens, Gaza représente ce qui reste de leurs racines après la Nakba de 1948. Hanan Al-Shennawi, 22 ans, souligne que chaque tentative d'effacer leur histoire ne fera qu'accroître leur détermination à résister.
Les Palestiniens rejettent catégoriquement l'idée de Trump, affirmant que cela "efface la cause palestinienne". Taher Al-Najjar, 30 ans, insiste sur le fait que le déplacement des Palestiniens ne sera jamais accepté. Cette perspective alimente les tensions dans la région, notamment après l'attaque du 7 octobre 2023.
Hamas a qualifié le plan de Trump de "ridicule et absurde", avertissant que de telles idées pourraient enflammer davantage la région. La situation actuelle en Gaza, déjà précaire, pourrait se détériorer encore plus si des mesures radicales étaient mises en œuvre.
La réaction à la proposition de Trump ne se limite pas à Gaza. Des pays comme l'Égypte et la Jordanie ont rejeté l'idée d'accueillir les Palestiniens déplacés. L'Égypte a affirmé qu'elle soutiendrait la reconstruction sans évacuer personne, soulignant l'importance de respecter les droits des Palestiniens.
De plus, l'Arabie Saoudite a clairement indiqué qu'elle ne normaliserait pas ses relations avec Israël sans la création d'un État palestinien. Cette position contredit les affirmations de Trump et montre que la situation est complexe et délicate.
En Israël, certains voient la proposition de Trump comme une opportunité. Ori Brook, un résident de Jérusalem, exprime son scepticisme face à la faisabilité du projet, mais reste optimiste. D'autres, comme le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, accueillent le plan avec enthousiasme, appelant à encourager la migration des Gazaouis.
Malgré des opinions divergentes, il existe un consensus sur le fait que la sécurité d'Israël doit être garantie. Certains Israéliens affirment que la présence militaire américaine pourrait aider à maintenir l'ordre dans la région, bien que cela soulève des questions morales.
La proposition de Trump de transformer Gaza en une "Riviera du Moyen-Orient" a provoqué une onde de choc à la fois en Israël et chez les Palestiniens. Alors que certains voient une opportunité, d'autres y voient une menace à leur existence. Le débat sur cette question complexe est loin d'être terminé et continuera d'alimenter les tensions dans la région.