La rencontre entre Donald Trump et Ahmed al-Sharaa à Riyad, autrefois inimaginable, ravive les espoirs des Syriens. Ce moment historique survient alors que Trump explore la possibilité de normaliser les relations avec la Syrie, après des décennies de conflit.
Le 37 minutes d'échanges entre Trump et Sharaa a eu lieu dans un somptueux palais royal saoudien. Ce moment a été marqué par une certaine awkwardness alors qu'ils communiquaient via un traducteur. Le prince héritier saoudien, Mohammad bin Salman, était présent, ainsi que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a participé par téléphone.
Trump a reconnu que ces deux dirigeants l'avaient convaincu de lever les sancions imposées à la Syrie. Cette annonce soudaine a été accueillie par une ovation debout lors d'un forum d'investissement à Riyad, marquant un changement radical par rapport à ses précédentes déclarations sur l'absence d'intérêt des États-Unis pour la Syrie.
Depuis son accession au pouvoir, Sharaa s'efforce de se présenter comme un président pour tous les Syriens. La ministre des affaires sociales, Hind Kabawat, a exprimé qu'il s'agissait d'une nouvelle lumière au bout du tunnel, espérant une levée des sanctions depuis leur Journée de Libération.
La décision des États-Unis a provoqué des célébrations dans un pays où 90% des Syriens vivent dans la pauvreté. La levée des restrictions pourrait permettre aux agences d'aide de s'engager davantage et d'encourager les investissements étrangers.
Malgré ces avancées, le démantèlement des sanctions imposées à la Syrie prendra du temps. Certaines peuvent être levées immédiatement grâce à des dérogations présidentielles, mais les sanctions multilatérales nécessiteront un véritable engagement de l'administration Trump.
Les nouveaux alliés de la Syrie, comme l'Arabie Saoudite et la Turquie, doivent s'assurer que Trump reste engagé. Il a clairement indiqué qu'il attendait quelque chose en retour pour une normalisation complète des relations, notamment l'adhésion aux Accords d'Abraham.
Sharaa, perçu comme pragmatique, a déjà indiqué qu'il comprenait l'importance de construire une relation de travail avec Israël. Cependant, des défis demeurent, notamment la présence de combattants étrangers dans les rangs de certaines factions.
Trump a qualifié ce moment de chance pour la grandeur, tandis que des millions de Syriens espèrent un changement positif dans leur vie quotidienne. Les enjeux sont élevés, et l'avenir de la Syrie reste incertain.
La rencontre entre Trump et Sharaa représente un tournant potentiel pour la Syrie. Les espoirs de normalisation des relations sont présents, mais de nombreux défis subsistent. Les prochaines étapes seront cruciales pour déterminer si cette nouvelle ère apportera des améliorations significatives pour le peuple syrien.