Le protectionnisme de Donald Trump semble désormais viser l'Union Européenne. Le président américain a annoncé l'imposition de tarifs de 25% sur l'exportation d'acier et d'aluminium, touchant directement l'Union Européenne et notamment l'Espagne. Ces tarifs s'ajouteraient à ceux déjà en place depuis 2018, qui restent non levés sous l'administration Biden.
Avec des tarifs de 50% pour l'acier et de 35% pour l'aluminium, il deviendrait presque impossible d'exporter ces produits vers les États-Unis. Cela poserait un problème majeur pour le pays, car certains types d'acier et d'aluminium ne sont pas produits localement. Ainsi, Trump pourrait être contraint de créer des exceptions à ses propres règles pour favoriser certains secteurs économiques.
Trump a également annoncé qu'il pourrait dévoiler cette semaine de nouvelles tarifs réciproques contre des pays qui, selon lui, imposent des taxes excessives sur les importations américaines. Bien que les détails manquent, l'Union Européenne est un candidat probable à ces mesures, compte tenu de l'aversion de Trump pour les systèmes d'intégration multilatéraux.
Il est important de noter que, comme souvent avec Trump, il existe une différence entre les promesses publiques et la réalité. Bien qu'il ait promis ces tarifs lors de son retour de la Superbowl, il n'a pas fourni d'informations concrètes sur leur mise en œuvre.
Les investisseurs, notamment ceux du secteur boursier, semblent confus face à la politique commerciale de Trump. Ses menaces de tarifs apocalyptiques sont souvent suivies d'un report de leur application, ce qui crée un climat d'incertitude. Les pays concernés, comme le Canada et le Mexique, n'ont pas modifié leurs politiques en réponse à ces menaces.
De plus, Trump a récemment imposé un tarif de 10% sur la Chine, mais a abandonné l'élimination de la règle de minimis, qui exonère de tarifs certaines importations. Cela a des implications importantes pour les géants du commerce en ligne chinois, qui bénéficient de cette exemption.
L'Espagne pourrait également subir des conséquences, ayant exporté 385 millions d'euros en acier et aluminium vers les États-Unis l'année dernière. Un tribunal américain a récemment déclaré que les entreprises espagnoles Siemens Gamesa et Windar avaient pratiqué du dumping, entraînant un tarif supplémentaire de 29% pour ces entreprises.
Ces mesures tarifaires pourraient avoir des répercussions sur le commerce mondial et sur la position des États-Unis en tant que première puissance économique. La décision de la société Trans Mountain d'augmenter sa capacité de transport vers les ports du Pacifique souligne cette dynamique, anticipant un possible retrait du marché américain.
En résumé, le protectionnisme de Trump pourrait redéfinir les relations commerciales avec l'Union Européenne et d'autres partenaires. Les mesures tarifaires envisagées pourraient créer des tensions et des incertitudes sur le marché. Les conséquences de ces décisions se feront sentir à la fois sur l'économie américaine et mondiale.