
Le conflit entre Donald Trump et Gustavo Petro a atteint un stade critique. Les deux leaders ont utilisé la diplomatie du microphone pour exprimer leurs désaccords. Les accusations de Petro concernant la destruction de narcolanchas dans les Caraïbes ont suscité une réponse ferme de Trump, qui a formulé de graves accusations.
Trump a qualifié Petro de leader du narcotrafic, affirmant qu'il encourageait la production massive de drogues en Colombie. Dans un post sur Truth Social, il a déclaré que Petro avait transformé le narcotrafic en "le plus grand business de Colombie". Selon Trump, le président colombien ne fait rien pour arrêter ce fléau, malgré les subventions américaines considérables.
En conclusion de son message, Trump a annoncé qu'il n'y aurait plus d'aides américaines pour la Colombie, stoppant ainsi l'envoi de fonds. Cette déclaration a intensifié les tensions entre les deux dirigeants.
Gustavo Petro a réagi rapidement sur X, sa plateforme préférée, en adoptant un ton modéré. Il a affirmé que Trump était mal informé et a rappelé qu'il avait été le principal adversaire du narcotrafic en Colombie au XXIe siècle. Petro a conseillé à Trump de mieux comprendre la situation colombienne.
Petro a également répondu à Vicky Dávila, une candidate présidentielle, qui avait relayé les propos de Trump. Il a précisé que promouvoir la paix en Colombie ne faisait pas de lui un narcotrafiquant.
La confrontation a atteint son paroxysme lors d'un rassemblement à New York, où Petro a demandé aux militaires américains de désobéir à Trump. En réaction, la Maison Blanche a annulé le visa de Petro et de plusieurs de ses ministres, les empêchant de se rendre aux États-Unis.
De plus, l'administration républicaine a "décertifié" la Colombie, affirmant que le pays ne luttait pas efficacement contre le trafic de stupéfiants. Cependant, des personnalités influentes comme Álvaro Uribe ont fait pression à Washington pour montrer que Petro ne représentait pas l'opinion majoritaire en Colombie.
Cette décision a provoqué la colère de Petro, qui en a parlé lors de l'Assemblée Générale de l'ONU. Il a dénoncé la présence d'un important contingent naval américain dans les eaux caribéennes, la considérant comme une menace pour la paix régionale.
Petro défend sa politique de ne pas éradiquer la culture de la coca par la force. Il prône un dialogue avec les cultivateurs et les groupes armés pour atteindre une paix totale avant la fin de son mandat en août 2026.
Les chiffres concernant la culture de la coca sont alarmants. Selon des sources, près de 300 000 hectares seraient cultivés, avec une production de 3 708 tonnes de cocaïne. Le narcotrafic représenterait environ 5% du PIB colombien, un fait que Petro conteste vigoureusement.
La confrontation entre Trump et Petro illustre les tensions croissantes entre les États-Unis et la Colombie. Les accusations réciproques et les décisions politiques pourraient avoir des conséquences durables sur les relations bilatérales et la lutte contre le narcotrafic. La situation reste donc à suivre de près.