Le premier débat en langue française pour le leadership du Parti libéral du Canada a eu lieu lundi. Les candidats ont cherché à remplacer le premier ministre Justin Trudeau. Quatre participants étaient présents : Mark Carney, Chrystia Freeland, Karina Gould et Frank Baylis. Ce débat a été l'occasion d'aborder des questions cruciales pour l'avenir du pays.
La question de Donald Trump a dominé la première partie du débat. Les candidats ont exprimé leurs préoccupations concernant les menaces tarifaires du président américain. Freeland a affirmé que Trump représentait "la plus grande menace pour le Canada depuis la Seconde Guerre mondiale". Elle a évoqué son expérience en tant que ministre des Finances pour contrer Trump lors de son premier mandat.
Freeland a averti que le deuxième mandat de Trump pourrait être encore plus dangereux. Elle a déclaré : "Il veut transformer le Canada en 51e état, et ce n'est pas une blague." Pour faire face à ces menaces, elle a suggéré de renforcer les liens commerciaux avec l'UE et le Royaume-Uni.
Mark Carney, en tête des sondages, a mis l'accent sur la prospérité économique du Canada. Il a proposé d'exploiter les ressources naturelles du pays et de faire de celui-ci une "superpuissance de l'énergie propre". Carney a également souligné la nécessité d'éliminer les barrières commerciales entre les provinces.
Il a exprimé son soutien à l'idée d'imposer des tarifs en réponse aux menaces de Trump. Carney a précisé que le deuxième mandat de Trump serait différent, le qualifiant de plus agressif et isolationniste. Cela a suscité des inquiétudes parmi les candidats.
Les candidats ont également discuté de la politique américaine sur l'Ukraine. Tous ont convenu que le Canada devait continuer à soutenir l'Ukraine. Freeland a proposé de redistribuer les fonds saisis de Russie pour aider l'effort de guerre ukrainien. Carney a ajouté que les discussions sur l'avenir de l'Ukraine ne devraient pas se faire sans les Ukrainiens.
Freeland a également souligné l'importance de renforcer les relations avec le Danemark, face aux menaces de Trump sur le Groenland. Cela montre la nécessité d'une solidarité internationale face aux défis actuels.
Dans la seconde moitié du débat, les candidats ont présenté leurs idées pour réduire le déficit budgétaire fédéral et augmenter les dépenses militaires. Ils ont également été interrogés sur le changement climatique, avec un consensus émergent contre la taxe carbone, devenue impopulaire.
Les candidats ont également critiqué le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, le qualifiant d'inapte à défendre le Canada contre Trump. Poilievre mène actuellement les sondages, mais la compétition se resserre avec le Parti libéral.
Ce débat a été le premier de deux, avec un second débat en anglais prévu pour mardi. Les membres du Parti libéral voteront pour leur prochain leader le 9 mars. Ce processus est crucial pour déterminer le futur du Canada, surtout pour les Canadiens francophones au Québec, dont le vote est déterminant.