
La politique américaine a été marquée par des figures emblématiques, dont Dick Cheney et Donald Trump. Cheney, ancien vice-président, a considérablement élargi les pouvoirs présidentiels après les attaques du 11 septembre. Aujourd'hui, Trump utilise ces mêmes leviers politiques pour avancer ses priorités nationales, malgré des tensions personnelles avec Cheney.
Cheney a affiné ses théories sur les pouvoirs présidentiels au fil des décennies, notamment en tant que vice-président sous George W. Bush. Il a utilisé les attaques d'Al-Qaïda pour restructurer l'autorité exécutive, permettant à Bush de mener la guerre contre le terrorisme sans entraves. Cette période a marqué un tournant dans la manière dont le gouvernement américain envisageait l'exercice de son pouvoir.
Dans son livre, Barton Gellman souligne comment Cheney a libéré Bush pour agir comme il l'entendait, en mettant de côté les anciennes habitudes de retenue. Cette approche a façonné la politique américaine pour les années à venir, établissant un précédent pour l'utilisation des pouvoirs exécutifs.
Donald Trump a hérité des pouvoirs élargis de la présidence et les utilise pour poursuivre son propre agenda politique. Bien que cela choque certains Américains, ses actions rappellent celles de Cheney. Trump justifie ses décisions par des « urgences nationales », mais sans le même niveau d'unité nationale observé après le 11 septembre.
Malgré les avertissements de Cheney sur le danger que représente Trump, ce dernier continue d'exercer ces pouvoirs. En 2024, Cheney a même exprimé son soutien à Kamala Harris, soulignant la fracture au sein du parti républicain.
Les parallèles entre Cheney et Trump se manifestent dans l'utilisation de la force militaire. Trump a mené des frappes en Iran, justifiant ses actions par des menaces nucléaires, une logique similaire à celle de Cheney au début de la guerre en Irak. Cette volonté d'agir sans approbation du Congrès soulève des questions sur la légitimité de ses actions.
De plus, Trump a désigné des trafiquants de drogue comme « ennemis combattants », poursuivant une campagne de destruction de bateaux suspects. Ces décisions montrent une continuité dans l'approche d'utilisation de la force militaire, souvent sans contrôle législatif.
Cheney avait mis en place des renditions extraordinaires pour éviter la juridiction des tribunaux américains. Trump a suivi cette voie en élargissant les installations de détention à Guantanamo et en concluant des accords avec des gouvernements étrangers pour recevoir des migrants expulsés. Cela soulève des préoccupations sur les droits des individus concernés.
Trump a également menacé d'utiliser les capacités de surveillance domestique pour cibler ce qu'il appelle « l'ennemi intérieur ». Cette approche rappelle les méthodes de Cheney, qui visaient des communautés musulmanes. Les pouvoirs de surveillance du gouvernement se concentrent désormais sur des étrangers avec des autorisations d'entrée aux États-Unis, ce qui soulève des questions éthiques.
La mort de Dick Cheney marque une fin symbolique d'une ère, mais son influence perdure à travers les actions de Donald Trump. Bien que les deux hommes aient eu des différends, ils partagent une vision similaire des pouvoirs présidentiels. Trump continue d'utiliser ces outils pour façonner la politique américaine, laissant présager des débats futurs sur l'autorité exécutive.