Plus de 200 membres présumés du gang vénézuélien Tren de Aragua, désigné comme une organisation terroriste par Washington, sont arrivés ce dimanche au Salvador. Ils seront incarcérés dans une prison de haute sécurité après avoir été expulsés par les États-Unis, selon le président salvadorien Nayib Bukele.
Pour réaliser cette expulsion rapide, le président américain Donald Trump a invoqué une législation vieille de plus de deux siècles, le « Alien Enemies Act », utilisée en temps de guerre. Ce processus a été annoncé lors d'une visite à San Salvador par le secrétaire d'État américain, qui a souligné l'accord exceptionnel entre les deux pays.
Marco Rubio, un sénateur américain, a déclaré que le président salvadorien avait fait preuve d'un acte d’amitié extraordinaire envers les États-Unis. Cet accord migratoire est sans précédent, ce qui a suscité des réactions variées au sein de la communauté internationale.
Un juge fédéral a ordonné un moratoire de 14 jours sur toute expulsion juste avant le transfert des prisonniers vénézuéliens. Cependant, la Maison Blanche a affirmé que les trois avions avaient déjà décollé lorsque la décision de justice a été rendue. Nayib Bukele a réagi sur X en disant : « Oopsie… Trop tard ».
Depuis 2019, Bukele dirige le Salvador et se décrit comme « le dictateur le plus cool du monde ». Son approche ultra-autoritaires pour lutter contre les gangs soulève des inquiétudes quant aux droits humains.
Si l'invocation de la loi de 1798 est confirmée par les tribunaux, cela pourrait entraîner l'expulsion de nombreux migrants adultes sans justification ni audience. Les groupes de défense des droits civils craignent que cette situation ne mène à des abus de pouvoir.
La dernière utilisation de cette loi remonte à la Seconde Guerre mondiale, lorsque des Américains d'origine japonaise ont été internés. Cette analogie soulève des préoccupations sur la répétition de l'histoire.
La situation au Salvador est marquée par des méthodes autoritaires de Bukele. Son gouvernement est souvent critiqué pour ses actions contre les gangs, qui semblent parfois ignorer les droits fondamentaux des individus.
Les tensions entre les États-Unis et le Salvador continuent de croître, avec des implications potentielles pour la politique migratoire dans la région. Les observateurs s'interrogent sur l'avenir des relations bilatérales.
En résumé, l'expulsion des membres du gang Tren de Aragua pose de nombreuses questions sur les droits humains et la légalité des actions entreprises par les gouvernements. Alors que la situation évolue, il est crucial de surveiller les répercussions de ces décisions sur les migrants et la société salvadorienne.