Donald Trump semble déterminé à poursuivre sa croisade idéologique contre l'Université de Harvard. La semaine dernière, la menace de gel de 2,2 milliards de dollars en subventions fédérales a été ajoutée à la possibilité d'interdire l'admission d'étudiants étrangers. Cette situation a été exacerbée par la décision du président de Harvard, Alan M. Garber, de s'opposer au gouvernement.
La guerre qui se joue concerne des enjeux fondamentaux tels que la liberté d'expression et le contrôle de la principale université du pays. Garber a affirmé que « Aucun gouvernement ne devrait dicter ce que les universités privées peuvent enseigner ». Cependant, Trump a des vues différentes et souhaite imposer sa loi par la menace.
Trump utilise des menaces pour tenter de soumettre Harvard. Les 2,2 milliards de dollars représentent une partie des 9 milliards que Washington doit allouer à l'université. Son objectif est d'étouffer toute forme de wokisme en attaquant l'institution de plusieurs fronts.
Récemment, Kristi Noem, la secrétaire de la Sécurité nationale, a qualifié d'« illégale et violente » l'activité de certains étudiants étrangers, menaçant d'interdire l'entrée à d'autres. De plus, Linda McMahon, la secrétaire de l'Éducation, a accusé Harvard de fournir des rapports « incomplets et inexactes » sur les dons étrangers.
Les sanctions imposées à Harvard sont les plus sévères envers les institutions de l'Ivy League. Cornell, Northwestern et Brown subissent également des sanctions financières importantes. La situation pourrait entraîner la fin de programmes de recherche sur des sujets cruciaux comme le Parkinson ou le cancer.
Trump vise à démanteler des départements entiers et à supprimer la recherche sur des thèmes qu'il juge inconfortables, comme le changement climatique. Son objectif est de créer des organismes de contrôle au sein des universités pour surveiller toute idéologie contraire à sa vision.
La réponse de Garber a suscité une vague de solidarité, avec un afflux de dons significatif. Selon le Harvard Crimson, le nombre de contributions a explosé après la déclaration de Garber, atteignant plus d'un million de dollars en une seule journée. Cela montre la capacité de Harvard à résister à cette pression.
Harvard prévoit de répondre à Trump par des moyens judiciaires similaires à ceux qu'il a utilisés. Ils espèrent que les démocrates reprendront le contrôle du Congrès ou que Trump quittera la Maison Blanche après son mandat. Avec près de 400 ans d'histoire, Harvard est convaincue que cette période difficile ne sera qu'un petit obstacle.
Deux questions demeurent : Harvard pourra-t-elle survivre sans les fonds fédéraux ? Les autres grandes universités s'uniront-elles contre Trump ? Avec un fonds de 52 milliards de dollars, Harvard n'est pas dans une situation critique. La résistance face à cette menace semble être dans l'essence même des grandes universités.
En conclusion, la confrontation entre Trump et Harvard est loin d'être terminée. Les implications de cette lutte pourraient redéfinir le paysage éducatif américain, mais Harvard semble prête à se battre pour sa liberté académique.