Dans un contexte où la stabilité du vote espagnol est mise à l'épreuve, des événements marquants peuvent changer la donne. Le Panel de Sigma Dos indique que des crises telles que l'amnistie ou la dana de Valencia ont déjà eu un impact significatif sur le paysage politique. Cependant, un facteur externe, nommé Donald Trump, pourrait transformer radicalement la situation en Espagne.
Les deux années restantes de législature en Espagne seront indéniablement influencées par la nouvelle situation internationale. Alors que le gouvernement gère ses relations avec les indépendantistes, les répercussions de la politique de Trump se font déjà sentir. Ce changement, souvent décrit comme une realpolitik moderne, laisse peu de place à l'idéalisme, surtout en matière d'intérêts économiques.
Certains analystes tentent de comparer J. D. Vance à des figures comme Henry Kissinger, mais il semble plutôt que ces dirigeants agissent de manière imprévisible. Cette dynamique, qualifiée de "Trump-politik", est adoptée par Santiago Abascal et son parti Vox, qui doit désormais justifier ses actions face à la politique américaine.
Vox, ancré dans une droite patriotique, doit maintenant relever le défi de défendre les décisions de Trump, qu'il s'agisse de tarifs douaniers ou de critiques publiques. Bien que l'électorat de Vox soit resté stable, le parti a perdu des points dans les intentions de vote, ce qui pourrait entraver sa tendance à la hausse.
Malgré des résultats au-dessus de ceux de 2023, Vox fait face à des défis de fidélité. La situation est d'autant plus préoccupante qu'elle est soulignée par leur rival de droite, Alvise Pérez, ce qui pourrait compliquer leur position sur l'échiquier politique.
De l'autre côté, le PSOE considère Trump comme une opportunité plutôt qu'un problème. Cependant, il sera difficile pour eux de sortir de cette perception. Après une réunion sur le dépense militaire, Pedro Sánchez a admis à Bruxelles que "notre réalité a changé", une déclaration qui reflète timidement la situation actuelle.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déjà fixé un nouvel objectif de dépenses militaires à 3% du PIB. Cette dynamique est appelée à se renforcer, car l'impact de la Trump-politik sur l'Europe est colossal.
Depuis 1945, l'Europe n'a pas connu d'annexions territoriales par la guerre, mais cela pourrait changer avec la situation en Ukraine. Les États-Unis maintiennent 64 000 soldats en Europe et des bases militaires dans 17 pays, y compris l'Espagne, formant un pilier de la dissuasion contre la Russie.
La nécessité pour l'Europe de multiplier ses dépenses militaires est évidente. Cela implique des investissements massifs dans des technologies avancées, y compris des drones et des systèmes d'armement intelligents. Si le gouvernement espagnol cherche à éviter des engagements, il devra faire face aux conséquences de cette nouvelle ère.
La situation politique en Espagne est en pleine évolution, influencée par des facteurs internes et externes. La Trump-politik pourrait redéfinir les relations internationales et la dynamique politique en Europe. Alors que les partis politiques naviguent dans ces eaux troubles, il sera crucial de surveiller l'impact de ces changements sur l'avenir de l'Espagne et de l'Europe.