Les négociations pour un cessez-le-feu en Ukraine semblent être en danger. La raison principale est la demande du président américain, Donald Trump, d'exiger que l'Ukraine cède environ 20 % de son territoire occupé par la Russie. Ce refus de Kiev, qui équivaut à récompenser l'invasion russe, a provoqué la colère de Washington.
En conséquence, les États-Unis ont boycotté la conférence à Londres, qui visait à relancer le processus de paix. Le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a annulé sa participation sans explication. Trump, de son côté, a critiqué le président ukrainien, Volodimir Zelenski, suite à une interview où ce dernier renouvelait son refus de céder du territoire.
Dans un message sur sa plateforme sociale, Trump a demandé à Zelenski de céder la péninsule de Crimée à la Russie. Il a justifié cette demande en affirmant que la Russie y possède des bases de sous-marins. Trump a également répété que Zelenski n'a "pas de cartes" dans ce jeu, soulignant la situation "extrême" de l'Ukraine.
Bien que Trump ne prévoie pas de défaite immédiate pour l'Ukraine, il a exprimé un manque de confiance envers la Russie, prédisant que Moscou mettrait encore trois ans à occuper le pays. Cette situation découle de la "proposition finale" de paix américaine, qui a été remise à l'Ukraine la semaine dernière.
Ce document de sept points ratifie l'occupation du territoire conquis par la Russie sans aucune contrepartie. De plus, il inclut la reconnaissance officielle par les États-Unis de la souveraineté russe sur la Crimée. Actuellement, seuls douze pays, dont des régimes autoritaires, ont reconnu cette souveraineté.
Étonnamment, même la République islamique d'Iran et la Chine, principaux fournisseurs d'armements à la Russie, n'ont pas franchi ce pas. À Londres, l'absence de Rubio a privé la réunion de toute véritable signification, bien que le général Keith Kellogg ait assisté à l'événement.
La délégation ukrainienne, dirigée par ses ministres des Affaires étrangères et de la Défense, a signalé des progrès lors des discussions, mais cela reste une formule diplomatique pour indiquer qu'aucun avancement réel n'a eu lieu. L'objectif initial des États-Unis était que l'Ukraine approuve le plan à Londres.
Cependant, la réalité est que les informations qui ont émergé de cette rencontre indiquent de nouvelles divergences. L'Ukraine a rejeté l'idée d'une trêve de 30 jours proposée par les États-Unis, préférant un accord stable. Trump, conscient des enjeux politiques internes, sait qu'une trêve, même limitée, pourrait lui rapporter des bénéfices électoraux.
Trump, dont la popularité est l'une des plus faibles parmi les présidents américains, a vu sa proposition soutenue par Rubio. Ce dernier a averti que sans un plan de paix, les États-Unis pourraient abandonner leurs efforts. Le vice-président, J. D. Vance, a également évoqué la nécessité de "congeler" le conflit.
Ce terme définit bien la stratégie de Vladimir Poutine, qui a déjà gelé plusieurs conflits en Géorgie et en Moldavie. Cela lui permet de reprendre à tout moment les actions militaires ou d'effectuer des opérations de harcèlement, maintenant ainsi une pression constante dans la région.
Les négociations pour un cessez-le-feu en Ukraine sont donc dans une impasse. Les exigences de Trump et le refus de l'Ukraine de céder du territoire compliquent la situation. La communauté internationale doit rester attentive à l'évolution de ce conflit, qui a des implications majeures pour la sécurité mondiale.