Le président des États-Unis, Donald Trump, s'apprête à signer une ordonnance exécutive imposant des sanctions contre le Tribunal Pénal International (TPI). Cette décision fait suite aux ordres d'arrestation émis par le TPI à l'encontre du premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et de l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, le 21 novembre dernier.
C'est la première fois que les États-Unis imposent des sanctions contre un organisme gouvernemental international. Cette décision intervient après que le Sénat américain a rejeté une loi visant à sanctionner le TPI pour ses ordres d'arrestation. La mesure a obtenu 54 voix pour et 45 contre, n'atteignant pas la majorité qualifiée de 60 requise pour son adoption, en raison de l'opposition de la minorité démocrate.
Les sanctions viseront les fonctionnaires du TPI ainsi que leurs familles, impliqués dans les enquêtes concernant les citoyens américains et leurs alliés. Selon des sources américaines, ces sanctions comprendront une interdiction d'entrée sur le territoire américain et le blocage des actifs financiers.
En juin 2020, Trump avait déjà autorisé des sanctions contre les fonctionnaires du TPI en raison de leurs enquêtes sur les actions des soldats américains en Afghanistan. Cependant, à cette époque, aucun fonctionnaire n'était spécifiquement nommé, laissant cette responsabilité au secrétaire d'État, Mike Pompeo, qui n'a pas pris de mesures concrètes.
Le TPI est composé de 125 pays. Les États-Unis, tout comme Israël, la Russie et le Soudan, ont signé le Statut de Rome qui a établi la création de cette institution, mais n'ont jamais procédé à sa ratification. En revanche, la Palestine est signataire de ce traité, soulevant des questions juridiques sur l'autorité du TPI concernant les crimes présumés commis par Israël dans les territoires palestiniens occupés.
Ce contexte crée un débat complexe sur la légitimité des actions du TPI et sur les conséquences que ces sanctions pourraient avoir sur les relations internationales. Les États-Unis continuent d'affirmer leur position face à une institution qu'ils considèrent comme une menace pour leur souveraineté.
En résumé, la décision de Donald Trump de sanctionner le TPI marque un tournant significatif dans les relations entre les États-Unis et les organismes internationaux. Ces sanctions pourraient avoir des répercussions importantes sur les enquêtes en cours et sur la dynamique politique au sein du TPI. L'avenir de ces relations reste incertain, mais les tensions sont palpables.