Le président Donald Trump a récemment signé un ordre exécutif sanctionnant la Cour Pénale Internationale (CPI), accusant cette dernière de cibler les États-Unis et Israël. Cette décision impose des restrictions financières et de visa aux individus et à leurs familles qui assistent aux enquêtes de la CPI concernant des citoyens américains ou des alliés.
Cette mesure fait suite à un vote de la Chambre des représentants des États-Unis en janvier, qui a décidé de sanctionner la CPI après l'émission de mandats d'arrêt pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant en raison d'allégations de crimes de guerre à Gaza, que l'Israël dément. La CPI a également émis un mandat pour un commandant du Hamas.
La CPI a exprimé son regret face aux tentatives d'entraver son indépendance et son intégrité. Les États-Unis ne sont pas membres de la CPI et ont constamment rejeté toute juridiction de cette institution sur des responsables ou des citoyens américains. L'ordre signé par Trump accuse la CPI, basée à La Haye, de créer une équivalence morale entre le Hamas et Israël en émettant des mandats pour les dirigeants israéliens et un commandant du Hamas simultanément.
De plus, le document met en avant que la CPI impose des contraintes au droit d'Israël à l'auto-défense, tout en accusant l'institution d'ignorer l'Iran et les groupes anti-israéliens. Trump a déjà critiqué la CPI à plusieurs reprises et a pris des mesures pour sanctionner l'institution durant son premier mandat.
Lors de son précédent mandat, Trump avait imposé des sanctions aux fonctionnaires de la CPI qui enquêtaient sur d'éventuels crimes de guerre commis par les forces américaines en Afghanistan. Cet ordre permettait aux États-Unis de bloquer les actifs des employés de la CPI et d'interdire leur entrée sur le territoire américain.
En réponse à ces sanctions, la CPI a qualifié ces actions d'interférence inacceptable avec l'état de droit. Fondée en 2002, la CPI a été créée pour enquêter sur des atrocités alléguées, agissant uniquement pour des crimes commis après juillet 2002, date d'entrée en vigueur du Statut de Rome.
Plus de 120 pays ont ratifié le statut, tandis que 34 autres l'ont signé et pourraient le ratifier dans le futur. Ni les États-Unis ni Israël ne sont parties au Statut de Rome. La CPI est considérée comme un tribunal de dernier recours, intervenant uniquement lorsque les autorités nationales ne peuvent ou ne veulent pas poursuivre.
Le prédécesseur de Trump, Joe Biden, a également critiqué les mandats de la CPI pour Netanyahu et Gallant, qualifiant cette décision d'outrageuse et affirmant qu'il n'y avait aucune équivalence entre Israël et le Hamas. Cette position reflète une tension persistante entre les États-Unis et la CPI, exacerbée par les récents événements en Israël et à Gaza.
Les sanctions de Trump contre la CPI soulignent les tensions croissantes entre les États-Unis et cette institution internationale. Alors que la CPI continue de faire face à des critiques concernant son impartialité, la situation en Israël et à Gaza reste un point de discorde majeur. L'avenir des relations entre la CPI et les États-Unis demeure incertain, avec des implications significatives pour le droit international.