
La relation entre le président américain Donald Trump et son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa s'est considérablement détériorée cette année. Trump a récemment exprimé son opinion selon laquelle l'Afrique du Sud ne devrait plus faire partie du G20, suscitant des réactions au sein du gouvernement sud-africain.
Lors d'une conférence à Miami, Trump a déclaré : "l'Afrique du Sud ne devrait même plus être dans les Gs car ce qui s'y passe est mauvais." Il a ajouté qu'il ne représenterait pas le pays lors du sommet. En réponse, le porte-parole présidentiel, Vincent Magwenya, a affirmé que l'Afrique du Sud était confiante quant à l'organisation d'un sommet G20 réussi à Johannesburg ce mois-ci.
Trump a également accusé l'Afrique du Sud de discriminer sa minorité blanche. Cela a conduit le gouvernement sud-africain à réagir, soulignant que les allégations de génocide blanc étaient largement discréditées et manquaient de preuves fiables.
Le G20 a été fondé en 1999 après la crise financière asiatique, rassemblant des nations qui détiennent plus de 85% de la richesse mondiale. L'objectif initial était de restaurer la stabilité économique. Chaque année, un État membre assume la présidence et fixe l'agenda du sommet.
Actuellement, il n'existe pas de procédure formelle pour exclure un pays du G20, car il s'agit d'un forum informel qui fonctionne par consensus. Selon Dr Andrew Gawthorpe, un expert britannique, une exclusion impliquerait que le pays ne soit pas invité aux réunions, ce qui nécessiterait un accord entre les membres.
Cette année, l'Afrique du Sud a adopté le thème de la solidarité, de l'égalité et de la sustainabilité. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Chrispin Phiri, a souligné que le pays était bien placé pour promouvoir un avenir de solidarité au sein du G20.
Les tensions se sont intensifiées après que Trump a proposé un statut de réfugié aux Afrikaners, suite à l'adoption d'une loi permettant au gouvernement de saisir des terres sans compensation. La majorité des terres agricoles privées appartiennent à des Sud-Africains blancs, qui représentent un peu plus de 7% de la population.
Les relations entre les États-Unis et l'Afrique du Sud continuent d'évoluer dans un contexte de tensions croissantes. Alors que Trump remet en question la présence de l'Afrique du Sud au G20, le pays s'efforce de montrer sa capacité à diriger et à promouvoir des valeurs de solidarité et d'égalité. Le sommet à venir pourrait être un point tournant pour l'avenir de cette relation complexe.