Une enquête complexe écarte la possibilité de victimes potentiellement non découvertes du tueur en série de Winnipeg, selon la police.

Enquête sur le tueur en série de Winnipeg

Les autorités affirment qu’il n’existe pas d’autres victimes non découvertes du tueur en série de Winnipeg. Après des mois d’investigations, les policiers ont passé en revue des milliers d'heures de vidéos de surveillance et examiné minutieusement les contacts du suspect. Cette enquête a été l’une des plus complexes de l’histoire du Service de police de Winnipeg.

Les victimes identifiées

Les victimes du tueur en série, Jeremy Skibicki, incluent Morgan Harris, Ashlee Shingoose, Marcedes Myran et Rebecca Contois. Skibicki a été reconnu coupable de quatre meurtres au premier degré en juillet dernier. Il a ciblé des femmes des Premières Nations vulnérables dans des refuges pour sans-abri avant de les tuer et de se débarrasser de leurs corps.

Ashlee Shingoose, confirmée récemment comme étant la femme précédemment connue sous le nom de Mashkode Bizhiki'ikwe, a été identifiée grâce à de nouvelles preuves ADN. Cette identification a été possible grâce à un entretien avec Skibicki, où il a avoué avoir tué plusieurs femmes.

Les détails de l'enquête

Le procès de Skibicki a révélé un échantillon ADN trouvé sur un vêtement, mais celui-ci n’a pas été associé à une personne jusqu’à récemment. La police a également examiné plus de 7 000 heures de vidéos de surveillance et des affaires non résolues dans les environs de ses résidences. Cela a permis de mieux comprendre l’ampleur de ses crimes.

Le chef adjoint Cam Mackid a expliqué que l’enquête a examiné chaque connexion de Skibicki depuis son enfance. Malgré la complexité, ils n’ont pas trouvé d’autres victimes. Cela a été surprenant, car l’histoire de Skibicki montre un niveau de violence élevé en un temps très court.

Analyse des comportements criminels

Enzo Yaksic, directeur du Atypical Homicide Research Group, souligne que Skibicki est un exemple typique des tueurs en série modernes. Il a un passé de violence envers les femmes et des motivations basées sur la haine. Les données montrent que le nombre de meurtres en série a diminué, mais que les périodes entre les meurtres sont plus courtes aujourd'hui.

Yaksic indique également que les tueurs modernes sont souvent plus francs lors des interrogatoires. Cela peut être dû à un désir de reconnaissance ou à un sentiment de culpabilité. Les meurtres de Skibicki illustrent comment certaines victimes, souvent des personnes vulnérables, sont ciblées.

La récupération des corps

Les corps des victimes ont été retrouvés dans des décharges, une méthode fréquente chez les tueurs en série. Les restes de Contois ont été découverts dans une poubelle près de son appartement. Les corps de Harris et Myran ont été récupérés au site d’enfouissement Prairie Green, au nord de Winnipeg.

Les enquêteurs pensent que le corps de Shingoose a été placé dans une benne à ordures avant d’être transporté à la décharge de Brady Road. Cette manière de disposer des corps montre le mépris du tueur envers ses victimes et la société.

Conclusion

Les enquêtes sur des meurtres en série sont des tâches difficiles pour les forces de l’ordre. Bien que la police de Winnipeg ait été critiquée dans le passé, les efforts récents semblent avoir été fructueux. Le processus d'identification de nouvelles victimes et de récupération des corps se poursuit, et le soutien est disponible pour ceux qui en ont besoin.