L'arrestation du maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, a provoqué des troubles dans la région. Les autorités turques ont ordonné l'arrestation de dizaines de personnes, y compris des membres de partis d'opposition, à Istanbul et à Adana. Ces arrestations interviennent dans un contexte de corruption alléguée, suscitant des inquiétudes croissantes.
Le bureau du procureur général d'Istanbul a émis des ordres de détention pour 47 personnes, dont 30 ont déjà été arrêtées. Parmi les personnes interpellées se trouvent des maires municipaux locaux et des responsables d'Istanbul. Cette opération représente la cinquième vague d'arrestations visant les opposants politiques du gouvernement.
Le gouvernement turc a rejeté les accusations d'ingérence politique, affirmant que le système judiciaire est indépendant. Cependant, cette série d'arrestations soulève des questions sur la liberté d'expression et le traitement des opposants en Turquie.
Imamoglu, membre du Parti républicain du peuple (CHP), a envoyé une lettre depuis sa prison lors d'un rassemblement d'opposition, déclarant qu'il est temps de dire "assez" à cet ordre injuste. Il a dénoncé l'arrestation de maires de district, questionnant les limites de cette répression.
Depuis son arrestation, des manifestations massives ont éclaté à travers le pays. Le bureau du procureur d'Istanbul a annoncé que 819 personnes arrêtées lors des manifestations seront jugées dans le cadre de 20 enquêtes criminelles distinctes.
Les arrestations récurrentes de membres du CHP, ainsi que d'autres opposants, font partie d'une stratégie plus large pour étouffer la dissidence. Au total, environ 110 personnes avaient été arrêtées lors des quatre premières vagues d'arrestations pour des allégations de corruption.
La cinquième vague, qui a eu lieu samedi, a impliqué plusieurs opérations dans deux villes. Les maires municipaux et les membres du CHP sont particulièrement ciblés dans cette répression.
Le bureau des droits de l'homme de l'ONU a exprimé sa préoccupation face à ces arrestations massives, tandis qu'Amnesty International a qualifié ces détentions d'actions draconiennes. Cette situation soulève des inquiétudes quant à la direction politique de la Turquie sous le régime d'Erdogan.
Les arrestations en cours en Turquie, notamment celle d'Ekrem Imamoglu, révèlent un climat de tension politique croissante. Les mesures prises contre les membres de l'opposition soulignent les défis auxquels fait face la démocratie dans le pays. Les réactions internationales et les manifestations populaires pourraient influencer l'avenir politique de la Turquie.