Le Texas poursuit les fabricants de Tylenol, J&J et Kenvue, évoquant un lien non prouvé entre le médicament et l'autisme.

Procès de HealthTexas contre les fabricants de Tylenol

HealthTexas a intenté un procès contre les fabricants de Tylenol, Johnson & Johnson et Kenvue, en raison d'un lien non prouvé entre le médicament et l'autisme. Cette action en justice est menée par le procureur général du Texas, Ken Paxton, et survient après que le président américain, Donald Trump, a établi un lien entre l'utilisation de Tylenol pendant la grossesse et l'autisme chez les enfants.

Les allégations du procès

Le procès accuse les entreprises de cacher des informations sur les liens présumés entre le Tylenol et des troubles comme l'autisme et le TDAH. Paxton a affirmé que le gouvernement fédéral avait "confirmé" que l'utilisation d'acétaminophène pendant la grossesse pourrait causer ces troubles. Cependant, cette affirmation n'est pas soutenue par des preuves scientifiques concluantes.

Johnson & Johnson a vendu Tylenol pendant plus de six décennies avant de transférer une partie de ses activités à Kenvue en 2023. Ce dernier continue de commercialiser le médicament, connu sous le nom générique d'acétaminophène. Kenvue a défendu la safety de son produit, affirmant que l'acétaminophène est l'option la plus sûre pour les femmes enceintes.

Réaction de Kenvue et Johnson & Johnson

Kenvue a déclaré qu'il se défendrait contre le procès de Paxton, soulignant que l'acétaminophène est le meilleur analgésique pour les femmes enceintes. Dans une déclaration, Kenvue a exprimé sa préoccupation face à la désinformation concernant la sécurité de l'acétaminophène. Johnson & Johnson n'a pas commenté le procès, affirmant que Kenvue est responsable de toutes les obligations liées à la vente de ses produits en vente libre.

Suite à ces événements, les actions de Kenvue ont chuté de 2,4 % et celles de Johnson & Johnson de 1,6 %. Ces fluctuations sont révélatrices des tensions sur le marché en réponse aux allégations.

Les déclarations de Donald Trump

Le président Trump a également conseillé aux femmes enceintes de ne pas utiliser Tylenol, sauf si cela est "absolument nécessaire". Cette déclaration a été faite sur les réseaux sociaux et a suscité des inquiétudes parmi les professionnels de la santé. Paxton a cité cette recommandation dans le cadre de son procès, affirmant que les entreprises avaient violé la loi texane sur les pratiques commerciales trompeuses.

Les affirmations de Trump concernant l'autisme et le Tylenol ont été largement critiquées. Les experts en santé affirment qu'il n'existe pas de preuves concluantes soutenant ces allégations. Des études antérieures n'ont pas réussi à établir un lien direct entre l'utilisation d'acétaminophène et l'autisme.

Réactions des professionnels de la santé

Des organismes de santé, tels que Santé Canada, ont contesté les affirmations de Trump. Ils ont rappelé que l'acétaminophène est recommandé pour traiter la fièvre et la douleur pendant la grossesse. La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada a également confirmé que ce médicament reste sans danger lorsqu'il est utilisé comme indiqué par les médecins.

Des familles ont intenté des poursuites contre les fabricants, affirmant que leurs enfants souffraient d'autisme ou de TDAH après que leurs mères aient utilisé Tylenol pendant la grossesse. Cependant, de nombreux cas ont été rejetés par les tribunaux, et un appel est en cours.

Conclusion

Le procès de HealthTexas contre Johnson & Johnson et Kenvue met en lumière des préoccupations croissantes concernant la sécurité de l'acétaminophène pendant la grossesse. Les affirmations non prouvées sur le lien entre Tylenol et l'autisme soulèvent des questions sur la diffusion d'informations précises en matière de santé. Alors que la bataille juridique se poursuit, il est essentiel de s'appuyer sur des données scientifiques solides pour guider les décisions concernant l'utilisation de médicaments pendant la grossesse.