La Ukraine a récemment subi son attaque la plus meurtrière de l'année, avec au moins 35 civils tués à Sumy. Selon l'ONU, cette tragédie s'inscrit dans une tendance inquiétante d'augmentation des décès parmi les civils depuis le début de l'année. Les missiles balistiques ont frappé la ville pendant que de nombreuses personnes se dirigeaient vers l'église pour célébrer le dimanche des Rameaux.
Volodymyr Niankin, un habitant de Sumy, a décrit une scène post-apocalyptique après l'attaque. Les corps étaient éparpillés et des voitures en flammes jonchaient le sol. Niankin a partagé que son fils a décrit cette journée comme étant la pire de sa vie. L'impact des missiles a touché des lieux très fréquentés, causant des pertes humaines tragiques.
Les missiles ont frappé près de l'Université d'État de Sumy, tuant des civils en route vers l'église. Les experts en droits de l'homme de l'ONU ont qualifié cette attaque d'indicateur alarmant d'une tendance croissante des pertes civiles, alors que des efforts de cessez-le-feu sont en cours.
Entre janvier et mars 2023, plus de 440 civils ont été tués en Ukraine, avec plus de 2 200 blessés, selon la Mission de surveillance des droits de l'homme de l'ONU. Ce chiffre représente une augmentation de 47 % par rapport à la même période en 2024. Les experts s'inquiètent de la continuité de ce schéma tragique.
Neuf jours avant l'attaque de Sumy, une autre attaque a tué 20 personnes à Kryvyi Rih, dont neuf enfants. Ces chiffres montrent une tendance inquiétante dans la violence ciblant des zones civiles, particulièrement celles où des enfants sont présents.
La communauté internationale a réagi avec indignation face à l'attaque de Sumy. Le chancelier allemand en attente, Friedrich Merz, a qualifié cette action de crime de guerre. Les États-Unis, par la voix de leur président, ont également exprimé leur désapprobation, tout en soulignant que la balle était désormais dans le camp de la Russie.
Les responsables russes ont déclaré que les frappes visaient des commandants militaires, mais sans fournir de preuves. Cette situation a exacerbé les tensions et a soulevé des questions sur la compétence du président ukrainien, selon certaines critiques.
Niankin et sa femme, qui géraient un petit théâtre communautaire, ont vu leur lieu de travail dévasté par l'attaque. Ils ont récupéré ce qu'ils pouvaient dans les décombres, mais l'impact émotionnel reste fort. Niankin a déclaré que pour lui, rester à Sumy était une mission sociale, malgré les dangers croissants.
Il a également noté que des familles pourraient envisager de fuir vers l'ouest, mais ils ont décidé de rester pour continuer leurs programmes pour les enfants. Cette décision montre leur engagement envers leur communauté, même en temps de crise.
Les événements tragiques à Sumy illustrent une réalité alarmante en Ukraine. Avec une augmentation des pertes civiles et des attaques ciblant des zones habitées, la situation devient de plus en plus préoccupante. Les témoignages des survivants, comme celui de Niankin, rappellent l'impact humain dévastateur de ce conflit. L'espoir d'un cessez-le-feu semble lointain, alors que les civils continuent de payer le prix fort.