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« Pas de paix de diktat à l'Ukraine » : à l'Élysée, les leaders européens s'efforcent d'afficher un front uni

Publié le : 17 février 2025

Réunion d'urgence à l'Élysée

Ce lundi 17 février, à 16 heures, Emmanuel Macron a accueilli une dizaine de dirigeants européens à l’Élysée. Cette réunion informelle ressemblait à un sommet de crise. Bien qu'aucune décision spectaculaire n'ait été prise, l'objectif principal était de montrer un front uni. L'Europe, en ce moment, semble sur la touche.

Les discussions ont principalement porté sur l'Ukraine et les moyens de sortir de cette guerre. Pendant ce temps, Trump et Poutine semblent prendre les devants. Ils se préparent à se rencontrer très bientôt à Ryad, cherchant à parvenir à un accord sans tenir compte des Ukrainiens.

Les enjeux de sécurité en Europe

La sécurité en Europe était également à l'ordre du jour. L'Europe fait face à un double défi : une Russie qui ne s'arrêtera probablement pas à l'Ukraine et une Amérique de plus en plus réticente à garantir la sécurité du Vieux continent. Mark Rutte, le patron de l’Otan, était présent pour naviguer entre ces tensions.

Les chefs de gouvernement présents, notamment ceux de l’Allemagne, de l’Espagne et de la Pologne, partagent un intérêt commun. Ils souhaitent s'engager, à divers niveaux, dans une sortie de guerre en Ukraine. Avant cette rencontre, Macron a échangé pendant une vingtaine de minutes avec son homologue américain.

Le rôle de Londres et l'envoi de troupes

Keir Starmer, le Premier ministre britannique, était le premier à arriver. Bien que le Royaume-Uni ne soit plus dans l’UE, il reste un soutien crucial pour Kiev. Londres a même exprimé sa disposition à envoyer des troupes au sol en Ukraine, un sujet sensible qui pourrait créer des divisions.

Berlin et Varsovie ont montré leur irritation face à cette proposition. Ils ne sont pas prêts à envisager l'envoi de troupes, ce qui complique les discussions. La situation en Ukraine reste un véritable défi pour l'unité européenne.

Les réactions des dirigeants européens

Giorgia Meloni, arrivée avec près d'une heure de retard, a attiré l'attention. Elle a des liens avec Trump et Musk, mais son arrivée tardive soulève des questions sur son engagement. Pendant ce temps, Viktor Orban, bien qu'absent, a critiqué les dirigeants européens pour leur position pro-guerre.

Ursula von der Leyen et Antonio Costa étaient également présents. Ils pourraient représenter l'UE si jamais celle-ci parvenait à obtenir une place à la table des négociations. Cependant, pour le moment, Washington et Moscou les excluent.

Les perspectives de paix en Ukraine

Le chancelier allemand a mis en garde contre un diktat en Ukraine. Volodymyr Zelensky a clairement indiqué que l'Ukraine ne reconnaîtrait aucun accord sans sa participation. Il a exprimé ses inquiétudes concernant les intentions des États-Unis, qui semblent vouloir faire plaisir à Poutine.

Actuellement, l'Europe se trouve dans une position délicate. Elle doit naviguer entre ses propres ambitions et la réalité des rapports de force. Les discussions de ce jour illustrent bien les complexités de la situation actuelle.

Conclusion

La réunion à l’Élysée a mis en lumière les défis auxquels l'Europe est confrontée face à la guerre en Ukraine. Bien qu'un front uni ait été affiché, les divergences d'opinion sur l'envoi de troupes et la gestion des relations avec les États-Unis et la Russie demeurent. L'avenir de l'Ukraine dépend largement des décisions prises lors de ces discussions cruciales.

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