
Le désir de Donald Trump pour un accord de paix en Ukraine est évident. Cependant, Kyiv aspire à la paix, mais pas à n'importe quel prix. Lorsque les États-Unis ont commencé à faire pression pour un accord avant Thanksgiving, qui ressemblait à des conditions de reddition, l'Ukraine a résisté. Cela a conduit à des discussions intensifiées à Genève.
Des délégations des États-Unis et de l'Ukraine ont circulé entre deux sites principaux, accompagnées de conseillers en sécurité nationale d'Allemagne, de France et du Royaume-Uni. Le chef de l'équipe de négociation ukrainienne, Andriy Yermak, a été vu avec un visage impassible, face à une proposition initiale qui favorisait clairement les demandes russes.
Les discussions ont été marquées par des déclarations de Marco Rubio, le secrétaire d'État américain, qui a évoqué des "progrès considérables". Toutefois, il a qualifié la situation de "délicate", sans fournir de détails. Un communiqué conjoint entre l'Ukraine et les États-Unis fait état d'un nouvel accord, décrit comme un "document cadre mis à jour et révisé".
Le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères, Sergiy Kyslytsya, a mentionné un plan en 19 points, dont peu d'éléments proviennent de la version originale. Ce nouveau document pourrait intégrer certaines modifications proposées par les Européens, rendant l'accord plus acceptable pour Kyiv.
Concernant les questions territoriales, l'Ukraine ne cédera pas la région du Donbass à la Russie sans compensation. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a précédemment accepté de récupérer les zones occupées par des moyens diplomatiques. L'amnistie complète pour les crimes de guerre a également été supprimée.
Un aspect crucial est la mention de garanties de sécurité. Plusieurs responsables, dont le Premier ministre britannique Sir Keir Starmer, ont évoqué une protection similaire à l'article 5, engageant les États-Unis à défendre l'Ukraine en cas d'invasion russe. C'est un point que l'Ukraine refuse de négocier.
Il est surprenant de voir comment un accord pro-russe a évolué en un jour vers une proposition que l'Ukraine pourrait accepter. Cela pourrait être dû à la pression exercée par des figures influentes comme Steve Witkoff, l'envoyé de Trump. Le plan initial, favorable au Kremlin, a été influencé par ses discussions avec Vladimir Poutine.
Ce nouveau plan semble être une opportunité pour l'Ukraine de s'engager, même si des doutes subsistent concernant la volonté de la Russie de mettre fin aux hostilités. Les analystes comme Tatiana Stanovaya soulignent la confiance militaire accrue de Poutine et les défis internes de l'Ukraine.
Alors que les négociations se poursuivent, l'Ukraine espère un accord qui respecte ses intérêts. Le désir de paix est palpable, mais les conditions doivent être acceptables. La situation demeure complexe, et les prochaines étapes seront cruciales pour déterminer l'avenir du conflit.