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Capturé en 2022 et décédé dans une prison russe en 2023 : le corps de l'Ukrainien Serhii Hryhoriev dénonce une guerre qui ne respecte pas non plus les prisonniers

Publié le : 1 juin 2025

Un témoignage poignant de la guerre en Ukraine

La phrase "Todo saldrá bien" prononcée par le soldat ukrainien Serhii Hryhoriev a résonné profondément dans le cœur de sa famille. Ces mots, souvent répétés lors de brèves conversations, ont donné à sa femme et à ses deux filles l'espoir qu'il reviendrait sain et sauf. Même après sa capture par l'armée russe en 2022, sa famille s'accrochait à cette croyance.

Malheureusement, le retour de Hryhoriev fut tragique. Il est rentré chez lui dans un état déplorable, comme l'indique un certificat de décès russe affirmant qu'il était mort d'un AVC. Cependant, une autopsie ukrainienne et le témoignage d'un ancien prisonnier de guerre révèlent une réalité différente, marquée par la violence et la négligence médicale.

Les horreurs des prisons russes

Hryhoriev fait partie des plus de 200 prisonniers de guerre ukrainiens décédés en détention depuis le début de l'invasion russe. Les abus dans les prisons russes sont souvent cités comme un facteur majeur contribuant à ces décès, selon des responsables de droits humains et des experts médicaux.

Les autorités affirment que les disparités dans les rapports d'autopsie et la récupération de corps mutilés témoignent d'une tentative d'occultation des tortures et des mauvais traitements subis par les soldats capturés. Les allégations de traitements inhumains sont nombreuses, mais les autorités russes n'ont pas répondu à ces accusations.

La vie de Hryhoriev avant la capture

Serhii Hryhoriev, âgé de 59 ans, a rejoint l'armée ukrainienne en 2019 après avoir perdu son emploi. Lorsqu'il a été déployé à Marioupol en 2022, il ne pouvait imaginer les événements tragiques qui allaient suivre. Le 10 avril 2022, il a passé un dernier appel à sa famille, les rassurant une dernière fois.

Deux jours plus tard, sa famille a appris qu'il avait été capturé. Le Comité International de la Croix-Rouge a confirmé qu'il était vivant, offrant un semblant de réassurance à ses proches. En août 2022, il a écrit une lettre à sa femme, lui disant qu'il était en sécurité, mais l'angoisse persistait.

Témoignages de la brutalité

Oleksii Honcharov, un ancien prisonnier de guerre, a partagé son expérience avec Hryhoriev. Il a décrit des conditions de vie déplorables et des violences constantes. Les prisonniers étaient régulièrement battus, et les demandes d'assistance médicale étaient ignorées, menant à des souffrances extrêmes.

Un rapport de l'ONU a révélé que 95 % des prisonniers de guerre ukrainiens libérés avaient subi des tortures systématiques. Les témoignages de brutalité incluent des violences physiques, des électrocutions et d'autres formes de maltraitance. Ces actes sont qualifiés d'illégaux par les observateurs de l'ONU.

Autopsies et révélations

Inna Padei, une médecin légiste, effectue des autopsies sur les corps de soldats ukrainiens ramenés par la Russie. Les résultats révèlent souvent des signes de maltraitance et de négligence. Les corps d'anciens prisonniers de guerre montrent fréquemment des signes de mutilations et de décomposition.

Les autopsies sont cruciales pour comprendre les causes de décès et pour construire des dossiers de crimes de guerre contre la Russie. Dans le cas de Hryhoriev, l'autopsie a contredit les affirmations russes, révélant qu'il était mort d'un traumatisme abdominal, suggérant une violence extrême.

Conclusion

Le récit de Serhii Hryhoriev est un reflet tragique des réalités de la guerre en Ukraine. Sa famille, bien que dévastée, continue de porter un message d'espoir. En se faisant tatouer la phrase "Tout saldrá bien", ils honorent sa mémoire tout en gardant la foi en un avenir meilleur. Dans ce contexte de souffrance, leur résilience est un puissant témoignage de l'amour familial et de l'espoir persistant.

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