À l'approche du troisième anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine, de nombreux Ukrainiens installés en Ontario se sentent anxieux quant à leur avenir. Avec l'échéance du 31 mars qui se profile, ils s'interrogent sur la possibilité de rester au Canada. Les visas temporaires accordés aux Ukrainiens sont sur le point d'expirer.
Près de 300 000 Ukrainiens ont trouvé refuge au Canada depuis le 24 février 2022. Le gouvernement a offert un statut de résident temporaire via le programme CUAET. Cependant, cette aide arrive à terme, et les incertitudes grandissent.
Le ministre de l'Immigration, Marc Miller, a déclaré que les Ukrainiens doivent demander une extension de permis de travail ou d'études pour rester au Canada. Bien qu'il ait affirmé qu'il ne forcerait pas les Ukrainiens à retourner dans une zone de conflit, de nombreux membres de la communauté sont inquiets.
Alla Shevchuk, une Ukrainienne vivant à Strathroy, a exprimé ses craintes face à l'incertitude. Elle a réussi à obtenir une extension de permis de travail jusqu'en 2027, mais cela reste une source de stress. Les délais approchent et les décisions doivent être prises rapidement.
Olena Riznyk, également résidente de Strathroy, partage cette inquiétude. Bien qu'elle ait deux ans supplémentaires, elle ressent une pression constante pour planifier son avenir et celui de sa famille. Le temps passe vite, et les options doivent être envisagées.
Un conseiller en établissement à London, en Ontario, souligne que de nombreux Ukrainiens essaient de prolonger leur séjour. Galyna Volkova recommande de faire les demandes d'extension dès maintenant pour éviter des complications futures. Elle aide quotidiennement plusieurs personnes dans leurs démarches.
Il est crucial de soumettre les demandes avant le 31 mars. Ceux qui ne le font pas devront passer par des canaux de permis de travail réguliers, un processus plus complexe. La plupart des demandes d'extension sont approuvées, mais il y a des frais à payer.
De nombreuses familles ukrainiennes cherchent des solutions permanentes. Mykola Bilovol et sa famille ont obtenu le statut de résidents permanents en 2024 après deux ans d'adaptation. Ils ont ouvert une boulangerie, un rêve qu'ils ont réalisé après avoir fui l'Ukraine.
Bilovol reconnaît les efforts du Canada pour soutenir les Ukrainiens, mais il souligne que le processus de demande de résidence permanente peut être difficile et coûteux pour ceux qui ne maîtrisent pas l'anglais. Il encourage les Ukrainiens à explorer toutes les options disponibles pour rester au Canada.
Les Ukrainiens au Canada vivent une période d'incertitude alors qu'ils approchent de l'expiration de leurs visas temporaires. Les défis pour obtenir des extensions et les préoccupations concernant l'avenir sont omniprésents. Cependant, avec des efforts et des recherches sur les options disponibles, il est possible de construire un avenir stable au Canada.