Un universitaire américain libéré de la détention migratoire après la décision d'un juge

Libération d'un académique de Georgetown

Le chercheur de l'Université de Georgetown, Badar Khan Suri, a été libéré d'un centre de détention au Texas après son arrestation dans le cadre de la répression des activistes par l'administration Trump. Cette décision a été prise suite à un jugement d'un tribunal fédéral.

Les circonstances de l'arrestation

Badar Khan Suri, qui était postdoctorant à Georgetown, a été arrêté le 17 mars devant son domicile en Virginie par des agents de l'immigration. Selon ses avocats, il a été ciblé en raison de son soutien aux droits palestiniens et de ses liens familiaux avec Gaza.

Les autorités américaines l'accusent de propagande pro-Hamas et d'avoir des connexions avec un terroriste connu. Toutefois, le juge Patricia Tolliver Giles a statué que sa détention violait ses droits à la liberté d'expression et à un procès équitable.

Le jugement du tribunal

Le juge a rejeté les affirmations du gouvernement concernant des liens avec le Hamas par l'intermédiaire de sa femme, Mapheze Saleh. Selon le jugement, "aucune preuve n'a été soumise à ce tribunal concernant des déclarations qu'il aurait faites" en faveur du Hamas.

La belle-fille de M. Suri a précisé que son père avait vécu aux États-Unis pendant près de 20 ans avant de devenir conseiller politique au Premier ministre de Gaza. Elle a exprimé son soulagement après la décision du juge, affirmant que parler de la situation en Palestine n'est pas un crime.

Conséquences et réactions

Malgré sa libération, l'administration Trump continue de chercher à déporter M. Suri dans le cadre de procédures séparées. L'ACLU, qui défend M. Suri, a souligné que plusieurs étudiants et universitaires ont récemment été interrogés par les autorités d'immigration américaines.

Parmi eux, Mahmoud Khalil, un diplômé de l'Université de Columbia, a été arrêté pour avoir participé à des manifestations pro-palestiniennes. Il nie avoir des liens avec le Hamas.

Libération d'autres étudiants

La libération de Badar Khan Suri survient peu après celle de Rumeysa Ozturk, étudiante à l'Université de Tufts, qui a été libérée sous caution. Elle avait été arrêtée en mars à Massachusetts pour des accusations similaires de soutien au Hamas.

Ces événements soulèvent des inquiétudes croissantes dans les universités américaines, où les étudiants étrangers sont de plus en plus ciblés par les autorités d'immigration.

Conclusion

La libération de Badar Khan Suri met en lumière les tensions entre les droits à la liberté d'expression et les mesures d'immigration aux États-Unis. Alors que les procédures de déportation continuent, la situation des étudiants et chercheurs étrangers reste préoccupante. L'ACLU et d'autres organisations continuent de défendre les droits de ceux qui s'expriment sur des questions politiques sensibles.