Face à l'« anti-science » de Trump, l'Université d'Aix-Marseille accueillera 31 chercheurs américains à la rentrée
Introduction
L'Université Aix-Marseille se prépare à accueillir un nombre croissant de chercheurs réfugiés fuyant des politiques restrictives. En particulier, 31 chercheurs américains seront intégrés à la rentrée prochaine, selon le président de l'université, Éric Berton. Cette initiative vise à offrir un sanctuaire à ceux dont la liberté académique est menacée.
Un programme innovant
Le programme, intitulé « Safe place for science », a pour objectif de protéger les chercheurs vulnérables. Au 31 mars, l'université avait reçu 300 candidatures, avec un total de 600 chercheurs américains désireux de rejoindre l'établissement. Aix-Marseille Université, avec ses 80 000 étudiants, dont 12 000 internationaux, se positionne comme un acteur majeur de l'enseignement supérieur en France.
Les 31 chercheurs sélectionnés sont des professeurs de haut niveau dans divers domaines, y compris les sciences environnementales et les humanités. Éric Berton a souligné la présence de chercheurs de la NASA, qui rejoindront les laboratoires d'astrophysique de l'université.
Pressions exercées sur les chercheurs
Éric Berton a évoqué les pressions auxquelles font face ces scientifiques. Les bases de données de ceux travaillant sur le climat sont parfois effacées, les rendant incapables de poursuivre leurs recherches. Ironiquement, ils doivent justifier leur salaire malgré ces restrictions.
Il a également noté que la situation aux États-Unis a des répercussions mondiales. En France, certains programmes de recherche sont arrêtés en raison des décisions prises aux États-Unis. Cela met en lumière l'importance de l'Université française pour offrir un espoir à ces chercheurs.
Un appel à la solidarité
Le président d'AMU a plaidé pour un statut de réfugié scientifique, aux côtés de l'ancien président François Hollande. Il a rappelé que l'université accueille également 25 scientifiques d'Iran, du Liban, d'Ukraine et de Palestine, soulignant que les scientifiques peuvent déranger les autorités, notamment celles climatosceptiques.
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, les chercheurs et les universités se retrouvent sous pression. Des milliards de dollars en subventions de recherche ont été supprimés, affectant directement la communauté scientifique.
Conclusion
Face à l'anti-science propagé par l'administration Trump, l'Université Aix-Marseille s'affirme comme un refuge pour les chercheurs en détresse. En offrant un soutien tangible et une plateforme pour la recherche, elle incarne l'engagement de la France envers la science et la connaissance. Cette initiative représente une lueur d'espoir pour ceux qui cherchent à poursuivre leur travail dans un environnement hostile.
