Les étudiants doivent être prêts à être choqués et offensés à l'université, selon Arif Ahmed, responsable de la liberté d'expression sur les campus. Il a déclaré que l'exposition à des opinions potentiellement offensantes fait partie intégrante du processus éducatif. Cette déclaration intervient alors que l'OfS a publié des directives sur une nouvelle loi visant à protéger la liberté d'expression dans les universités.
L'OfS, qui régule les universités, a récemment clarifié comment les établissements doivent respecter la liberté d'expression. Cette clarification fait suite à une amende de 585 000 £ infligée à l'Université de Sussex pour avoir manqué à ses obligations. L'OfS a noté que la politique de l'université en matière d'égalité des trans et des non-binaires avait un effet dissuasif sur la liberté d'expression.
Cette amende a été imposée après que Kathleen Stock, professeur de philosophie, a démissionné suite à des manifestations d'étudiants contre ses opinions critiques sur le genre. L'université conteste cette amende, arguant que l'enquête était défectueuse.
À partir de cet été, la nouvelle loi imposera une responsabilité plus forte aux universités d'Angleterre pour garantir la liberté d'expression. L'OfS pourra sanctionner les établissements, avec des amendes pouvant atteindre des millions de livres, s'ils ne respectent pas cette obligation. Les nouvelles directives couvrent presque tous les aspects de la vie universitaire, y compris les protestations et les débats.
Dr Ahmed a souligné que les étudiants devraient s'attendre à rencontrer des opinions qu'ils pourraient trouver choquantes ou offensantes, ajoutant que cela fait partie du processus éducatif. Les étudiants doivent pouvoir exprimer leurs opinions, tant qu'elles ne violent pas la loi.
Des étudiants comme Paris et Marie-Louise, qui étudient les soins infirmiers en santé mentale, ont exprimé l'importance de respecter les opinions des autres. Paris a déclaré qu'il est crucial d'exprimer ses émotions sans être irrespectueux et de permettre aux autres de faire de même. Elle a souligné que chacun a vécu des situations différentes qui influencent leurs opinions.
Marie-Louise a ajouté que la liberté d'expression ne signifie pas être méchant ou agir de manière inappropriée, mais plutôt rester fidèle à soi-même. Ces valeurs de respect sont essentielles dans le cadre des nouvelles directives de l'OfS.
Toutefois, tous ne s'accordent pas à dire qu'il existe de graves problèmes autour de la liberté d'expression dans les universités. Dr Ahmed a cité un sondage indiquant qu'un cinquième des universitaires ne se sent pas libre de discuter de sujets controversés dans leur enseignement. Les préoccupations majeures incluent la race, le racisme ainsi que le sexe et le genre.
Les directives précisent que l'OfS s'attend à ce que les universités protègent les enseignants dont les opinions pourraient susciter des manifestations. Dr Ahmed a affirmé que les universités ne peuvent pas licencier un enseignant simplement parce que ses opinions sont jugées offensantes ou choquantes.
La nouvelle loi sur la liberté d'expression dans les universités représente un changement significatif dans la manière dont les établissements doivent gérer les opinions divergentes. Les étudiants et les universitaires doivent naviguer dans un environnement complexe où le respect des opinions et la liberté d'expression sont essentiels. Les universités doivent s'assurer qu'elles respectent ces nouvelles règles tout en favorisant un climat de discussion ouverte et respectueuse.