Une mesure controversée à l'université Olabisi Onabanjo (OOU) a récemment suscité une vive réaction au Nigeria. En effet, l’établissement a décidé d'imposer aux étudiantes de porter un soutien-gorge pour pouvoir accéder à leurs examens. Cette décision a provoqué une onde de choc sur les réseaux sociaux.
Une vidéo virale montre des employées de l'OOU touchant les seins d’étudiantes pour vérifier leur tenue avant d'entrer en salle d’examen. Cette pratique a été largement critiquée, certains la qualifiant d’archaïque et de sexiste.
Les réactions ont été divisées, avec une partie des internautes dénonçant cette mesure comme une forme d’agression sexuelle. En revanche, des voix conservatrices soutiennent que les femmes devraient porter un soutien-gorge dans l’espace public.
Muizz Olatunji, le président du syndicat étudiant, a confirmé la mesure sur le réseau social X. Il a précisé que cette politique de "pas de soutien-gorge, pas d’accès" n'était pas nouvelle. Selon lui, l'OOU promeut une politique vestimentaire visant à maintenir un environnement respectueux.
Il a également ajouté que les étudiantes doivent éviter les tenues jugées indécentes, car cela pourrait "susciter inutilement le désir chez le sexe opposé". Cependant, il a indiqué que le syndicat cherchait d'autres solutions pour aborder ce problème.
Au Nigeria, un code vestimentaire strict est souvent imposé dans les universités. Des règles interdisent les mini-jupes pour les femmes et les dreadlocks pour les hommes. Ces restrictions reflètent les valeurs conservatrices de la société nigériane.
Avec une population composée de 53,5% de musulmans et près de 44% de chrétiens, le pays reste attaché à des normes traditionnelles, surtout dans les zones rurales. Cette situation rend le débat sur la mode et l'expression personnelle encore plus complexe.
La décision de l'université Olabisi Onabanjo de contrôler le port de soutien-gorge chez les étudiantes a déclenché une controverse majeure au Nigeria. Alors que certains soutiennent cette mesure pour des raisons de moralité, d'autres la considèrent comme une atteinte aux droits des femmes. Ce débat met en lumière les tensions entre tradition et modernité dans la société nigériane.