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Les universités canadiennes font face à des défis pour évaluer les étudiants face aux craintes de tricherie liée à l'IA

Publié le : 8 juin 2025

Introduction

Les universités canadiennes font face à un défi majeur : comment évaluer les étudiants dans un contexte de triche liée à l'IA. La montée des outils d'IA générative, tels que ChatGPT, a facilité la triche lors des examens et des devoirs. En réponse, les établissements cherchent des méthodes d'évaluation alternatives.

Évolution des méthodes d'évaluation

Au cours de la pandémie de COVID-19, de nombreux examens universitaires ont été délocalisés en ligne. L'émergence d'outils d'IA a ensuite provoqué une remise en question des pratiques d'évaluation. Des professeurs, comme Karsten Mundel de l'Université de l'Alberta, notent une augmentation des examens manuscrits et explorent des approches intégrant des examens oraux.

Un rapport de KPMG révèle que 60 % des étudiants canadiens utilisent l'IA générative pour leurs travaux scolaires. Cette réalité pousse les établissements à repenser leurs méthodes d'évaluation pour préserver l'intégrité académique.

Réactions des enseignants et étudiants

Karsten Mundel souligne l'importance de discuter des attentes concernant l'utilisation de l'IA avec ses étudiants. Il encourage l'utilisation de l'IA pour la réflexion et le brainstorming, tout en demandant aux étudiants d'expliquer leur processus. Cette approche vise à enrichir la discussion sur l'intégrité académique.

De son côté, Katie Tamsett, vice-présidente académique de l'union étudiante, insiste sur le fait que l'IA doit être intégrée comme un outil dans l'apprentissage. Elle note que les préoccupations liées à la triche doivent être équilibrées avec la réalité de l'utilisation de l'IA dans le monde professionnel.

Les défis des examens traditionnels

Melani Vevecka, présidente de l'Union des étudiants de l'Université de Toronto, exprime des réserves sur les examens traditionnels. Bien qu'elle ait eu des expériences positives, elle souligne que ces formats peuvent être un obstacle pour certains étudiants, notamment ceux souffrant d'anxiété ou de troubles d'apprentissage.

Elle appelle à une réflexion sur les types d'évaluations qui auront de la valeur dans un monde où les étudiants peuvent générer des essais en quelques minutes. Vevecka plaide pour une approche plus éducative et moins punitive concernant l'utilisation de l'IA.

Réponses institutionnelles et avenir

Jennifer Figner, provost du British Columbia Institute of Technology, critique le retour aux examens en personne, qu'elle considère comme réactionnaire. Elle encourage les enseignants à explorer comment intégrer l'IA dans les évaluations plutôt que de revenir à des méthodes obsolètes.

Christina Hendricks, directrice académique à l'Université de la Colombie-Britannique, admet que les universités doivent repenser leurs stratégies d'évaluation. Elle souligne que les questions existentielles sur ce que les étudiants doivent apprendre dans un monde dominé par l'IA sont cruciales.

Conclusion

Les universités canadiennes se retrouvent à un carrefour, où la nécessité de s'adapter à l'IA est primordiale. Les discussions sur l'intégrité académique, l'évaluation et l'utilisation de l'IA sont plus pertinentes que jamais. Il est essentiel de trouver un équilibre entre innovation et tradition pour préparer les étudiants à un futur où l'IA joue un rôle central.

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