Le gouvernement espagnol va imposer de nouvelles exigences aux promoteurs et aux équipes dirigeantes des universités privées. Ces nouvelles conditions visent à garantir une expérience pédagogique et scientifique adéquate. Le projet de décret, accessible à EL MUNDO, vise à améliorer le système universitaire face aux problèmes rencontrés.
La ministre Diana Morant a décidé de renforcer les règles pour lutter contre les institutions douteuses et les mauvaises universités. Le ministère de la Science et des Universités a lancé un processus de consultation publique pour recueillir les avis de la communauté éducative. Cependant, seulement sept jours sont accordés pour soumettre des amendements, soulignant l'urgence de cette réforme.
Les nouvelles universités privées devront justifier l'expérience des promoteurs en matière d'enseignement et de recherche. Cela signifie que l'expérience universitaire devient un critère essentiel pour obtenir l'autorisation d'ouverture. Actuellement, des personnes sans formation académique, comme des présidents de clubs de football ou des financiers, peuvent accéder au système.
De plus, il sera désormais obligatoire de préciser si l'université fait partie d'un groupe existant ou d'une multinationale. Cette information sera considérée comme un critère indispensable dans le processus d'évaluation et d'approbation des nouveaux établissements.
Une des principales nouveautés est l'exigence d'un rapport d'évaluation obligatoire et contraignant de l'agence Aneca. Ce rapport est nécessaire pour ouvrir une nouvelle université, qu'elle soit publique ou privée. Il complétera l'évaluation actuelle qui, bien que préceptive, n'est pas toujours respectée par les communautés autonomes.
De plus, des exigences minimales seront imposées pour l'ouverture de nouveaux campus, comme un nombre d'étudiants suffisant et des places de logement. Ces mesures visent à garantir la viabilité des nouveaux établissements.
Les nouveaux campus devront allouer au moins 5% de leur budget à des programmes de recherche. Par ailleurs, un 2% de ce budget devra provenir de concours de recherche compétitifs dans les cinq ans suivant le début des activités. Le non-respect de cette exigence entraînera des sanctions pour l'université.
Concernant l'offre académique, les universités devront proposer au moins dix diplômes de premier cycle, six masters et trois programmes de doctorat dans trois domaines de connaissance différents. Cette exigence vise à diversifier l'enseignement supérieur.
Le gouvernement souhaite éviter les abus concernant les titres académiques. Lors de l'approbation d'une mémoire, qui est valable cinq ans, des changements dans les diplômes ne seront possibles qu'avec l'autorisation préalable de la communauté autonome ou du ministère. Cela vise à garantir la transparence et la rigueur des établissements.
Ces réformes visent à renforcer l'intégrité du système universitaire espagnol et à assurer une éducation de qualité pour tous les étudiants. Le respect de ces nouvelles conditions sera crucial pour l'avenir des universités privées.
Les réformes proposées par le gouvernement espagnol marquent un tournant important pour les universités privées. En imposant des exigences strictes en matière d'expérience et de recherche, le gouvernement cherche à améliorer la qualité de l'enseignement supérieur. Ces changements devraient contribuer à un système éducatif plus solide et plus respecté.