La situation financière des universités de la Nouvelle-Écosse est préoccupante. La plupart d'entre elles prévoient des décisions difficiles telles que des coupes budgétaires, des révisions de programmes et des augmentations de frais de scolarité. Ces mesures visent à faire face à des déficits budgétaires croissants dans l'année à venir.
Pour l'année académique 2025-26, presque toutes les universités de la province s'attendent à des décits. Par exemple, l'Université Dalhousie prévoit un déficit de 20,6 millions de dollars, tandis que l'Université de Cap-Breton anticipe un déficit de 6,8 millions de dollars. Ces chiffres témoignent d'une tendance alarmante dans le secteur de l'éducation.
La situation est aggravée par une baisse significative des inscriptions internationales et un gel des frais de scolarité imposé par le gouvernement. Les universités, traditionnellement en surplus, se retrouvent maintenant en difficulté financière.
Les universités de la Nouvelle-Écosse ont longtemps compté sur les étudiants internationaux pour soutenir leurs finances. En 2023-24, l'Université de Cap-Breton avait 77 % de ses étudiants venant de l'étranger. Cependant, cette dépendance a été remise en question par de récents changements dans les politiques d'immigration.
En janvier 2024, le gouvernement fédéral a introduit un plafond sur les permis d'étudiants internationaux, entraînant une chute des inscriptions. Par exemple, Dalhousie a vu ses inscriptions internationales passer de 4 279 à une projection de 3 382 pour 2025-26.
Face à ces défis, certaines universités envisagent des coupes généralisées dans leurs départements. Des programmes pourraient être supprimés, et des augmentations de frais de scolarité pour les étudiants hors province et internationaux sont à l'étude. Les universités doivent agir rapidement pour générer des revenus supplémentaires.
Acadia, par exemple, souligne dans son document budgétaire qu'il est essentiel de trouver des solutions pour assurer sa viabilité financière à court terme. Les décisions immédiates sont cruciales pour éviter une situation encore plus précaire.
Malgré ces difficultés, certains experts estiment que les universités demeurent dignes d'investissement. Peter McInnis, ancien président de l'Association canadienne des professeurs d'université, affirme que le système éducatif de la province est vibrant et mérite d'être soutenu.
Les universités contribuent de manière significative à la croissance économique de la Nouvelle-Écosse. Elles attirent des talents et stimulent la recherche, ce qui est essentiel pour l'avenir de la province.
La situation financière des universités de la Nouvelle-Écosse est critique. Avec des déficits croissants et des défis liés aux inscriptions internationales, des décisions difficiles devront être prises. Cependant, l'importance de ces institutions pour l'économie et la société de la province reste indéniable.