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Un tiers des universités privées pourraient fermer en raison du non-respect du minimum d'étudiants exigé par le gouvernement : 30 272 élèves en difficulté

Publié le : 3 avril 2025

Introduction

La réforme légale du Gouvernement impose des conditions strictes aux universités pour lutter contre les "chiringuitos". Ces exigences pourraient entraîner la perte d'autorisation pour un grand nombre d'établissements. En effet, au moins 34% des universités privées en activité ne répondent pas aux nouvelles normes.

Conditions strictes imposées

Le projet de décret, élaboré par la ministre Diana Morant, a été soumis à consultation publique. Ce texte accorde aux communautés autonomes et au Ministère, pour les universités en ligne, le pouvoir de vérifier le respect des obligations. L'objectif est d'assurer une qualité homologable des institutions universitaires.

Une des nouvelles conditions exige que les campus prévoient, dans leur plan de développement, d'atteindre un minimum de 4.500 étudiants dans leurs programmes de licence, master et doctorat, dans les cinq ans suivant leur création. Faute de quoi, l'administration peut entamer une procédure de révocation de l'autorisation, pouvant mener à la fermeture.

Universités concernées

Parmi les universités privées qui ne respectent pas ce seuil, on trouve plusieurs établissements madrilènes. Par exemple, Cunef compte seulement 2.569 étudiants, tandis qu'Esic en a 2.539. Les universités des Canaries, comme l'Université du Atlantique Moyen, ne font pas exception avec 3.975 étudiants.

Des universités publiques comme la Menéndez Pelayo et l'Université Internationale d'Andalousie sont également concernées, affichant respectivement 1.235 et 659 étudiants. Ces établissements ne figurent pas dans le graphique car le décret de 2021 les a exemptés.

Importance de la masse critique

La norme souligne l'importance d'une masse critique d'étudiants pour garantir le développement adéquat des ressources humaines et matérielles. Ce nombre est essentiel pour assurer la qualité de l'enseignement, de la recherche et de la gestion. Les établissements doivent donc justifier leur existence dans le modèle universitaire espagnol.

Le Ministère a confirmé que cette exigence est rétroactive. Ainsi, même les universités déjà établies doivent se conformer à ces nouvelles règles. Elles disposent d'un délai de trois ans pour s'adapter, ce qui représente un défi considérable pour de nombreuses institutions.

Conséquences pour les universités en ligne

Les universités en ligne seront désormais soumises à des exigences encore plus strictes. Elles devront obtenir un rapport préceptif et vinculant de l'Aneca, ce qui complique leur création ou leur reconnaissance. Ce changement pourrait entraîner des tensions avec les partis politiques régionaux, notamment Junts, ERC et PNV.

Cette centralisation des décisions pourrait avoir des répercussions sur l'Université Oberta de Catalunya, un symbole important dans cette région. Les acteurs du secteur craignent que cela ne limite la capacité des communautés autonomes à créer des universités en ligne.

Exigences académiques

Les conditions académiques pour les campus privés sont également exigeantes. Par exemple, leur offre doit inclure au moins trois des cinq branches de connaissance : Arts et Humanités, Sciences, Sciences de la Santé, Sciences Sociales et Juridiques, ainsi qu'Ingénierie et Architecture. Cela pourrait exclure de nombreuses universités publiques polytechniques en Espagne.

Ces exigences soulignent la volonté du Gouvernement de renforcer la qualité de l'enseignement supérieur. Toutefois, elles posent des défis considérables pour de nombreux établissements, qui devront s'adapter rapidement aux nouvelles normes.

Conclusion

En conclusion, la réforme du Gouvernement pose des défis majeurs pour les universités privées et publiques. Les exigences de masse critique d'étudiants et les nouvelles conditions académiques pourraient entraîner des fermetures d'établissements. Les universités doivent s'adapter rapidement pour éviter des conséquences graves sur leur fonctionnement.

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