Un avocat du gouvernement fédéral affirme qu'un juge a conclu à tort qu'il était irraisonnable d'utiliser la Loi sur les urgences en 2022 pour mettre fin aux manifestations dans la capitale nationale et à des points de passage clés.
Des manifestants ont campé dans leurs camions près de la Colline du Parlement pendant des semaines en 2022, exigeant la fin des restrictions liées à la COVID-19.
Le juge Richard Mosley a déclaré en janvier 2024 qu'il avait réexaminé les événements avec un enregistrement plus complet des faits et de la loi que celui dont disposait le gouvernement lors de la proclamation d'une urgence de public.
Le juge a finalement écrit qu'il n'y avait "aucune urgence nationale justifiant l'invocation de la Loi sur les urgences".
Michael Feder, l'avocat représentant le gouvernement, a déclaré à la Cour d'appel fédérale qu'il était injuste pour le juge de critiquer la prise de décision fédérale avec un "regard rétrospectif".
Le gouvernement de Justin Trudeau a invoqué la Loi sur les urgences le 14 février 2022, après que des milliers de manifestants mécontents de la réponse du gouvernement à la pandémie de COVID-19 aient paralysé le centre-ville d'Ottawa pendant près d'un mois.
Cette loi a donné aux forces de l'ordre des pouvoirs extraordinaires pour retirer et arrêter les manifestants, ainsi que la capacité de geler les finances de ceux liés aux manifestations.
La Canadian Civil Liberties Association et plusieurs autres groupes ont soutenu devant la Cour fédérale qu'Ottawa avait introduit des mesures d'urgence sans bases légales solides.
Une enquête obligatoire a examiné l'utilisation de la Loi sur les urgences à l'automne 2022 et a abouti à une conclusion différente de celle de Mosley.
Le commissaire Paul Rouleau a conclu que le gouvernement fédéral avait satisfait au seuil "très élevé" nécessaire pour invoquer la Loi sur les urgences, citant "un échec dans le policing et le fédéralisme".
Il a noté que "la manifestation légale s'est transformée en loilessness, culminant en une urgence nationale".
Ce débat sur l'utilisation de la Loi sur les urgences soulève des questions cruciales sur les droits civils et l'équilibre entre la sécurité publique et les libertés individuelles.
Les implications de cette affaire continueront d'affecter le paysage politique et juridique du Canada.