En Charente-Maritime, la situation des violences intrafamiliales est préoccupante. En 2024, 3 341 personnes, dont 1 003 mineurs, ont été victimes de ces violences. Ce chiffre représente une hausse de 9 % par rapport à l'année précédente, comme l'indique la police et la gendarmerie.
Le préfet de la Charente-Maritime, Brice Blondel, décrit ce phénomène comme « effrayant et massif ». Il compare le nombre de victimes aux décès sur les routes du département. Ce constat souligne l'urgence d'agir pour protéger les victimes et prévenir ces actes.
Les violences intrafamiliales, ou VIF, représentent 53,8 % des gardes à vue selon le colonel Johanne Gojkovic-Lette. Pour contrer ce fléau, plusieurs initiatives sont mises en place, telles que des places d’hébergement temporaires et des campagnes de sensibilisation.
La prise en charge des victimes repose sur les intervenants sociaux en commissariat et gendarmerie (ISCG). Ces professionnels, qualifiés d'« urgentistes sociaux », jouent un rôle crucial dans l'accueil et l'orientation des victimes. Ils assurent un lien direct avec les différents partenaires engagés contre les violences.
À La Rochelle, les ISCG sont devenus indispensables. Myriam Akkari, la responsable des policiers dans le département, souligne l'importance de leur présence pour rassurer les victimes et faciliter leur prise en charge au sein des commissariats.
Actuellement, la Charente-Maritime compte 9 ISCG répartis sur tout le territoire. Cela en fait l'un des départements les mieux dotés de France. Une intervenante sociale a récemment été affectée à Marennes et à l'île d'Oléron, où 166 victimes ont été recensées en 2024.
Michel Parent, président de l’intercommunalité oléronaise, exprime le besoin d’une présence accrue. Il estime que 35 heures de service pour deux territoires restent insuffisantes. Ce besoin de renforcement est d'autant plus vrai dans d'autres communes de Charente-Maritime.
Le préfet de Charente-Maritime vise à amplifier la lutte contre les violences intrafamiliales, en ciblant notamment les milieux du sport et de la culture. Depuis 2022, près de soixante signalements ont été effectués dans le milieu sportif.
Ces actions visent à sensibiliser davantage la population et à protéger les victimes. L'État finance ces initiatives pour permettre aux forces de l'ordre de se concentrer sur leur mission principale.
Face à l'augmentation des violences intrafamiliales en Charente-Maritime, il est essentiel de renforcer les dispositifs d'accueil et de soutien pour les victimes. Les efforts des ISCG et des autorités locales sont cruciaux pour lutter contre ce fléau. La mobilisation de tous est nécessaire pour assurer la sécurité et le bien-être des victimes.