La situation du sidérurgiste ArcelorMittal est devenue un point de fixation pour le 1er Mai syndical. La semaine dernière, le groupe a annoncé la suppression de 600 emplois dans le nord et l’est de la France. En réponse, une manifestation de soutien a eu lieu à Dunkerque, dans le département du Nord.
Des responsables de gauche, tels que Marine Tondelier et François Ruffin, étaient présents pour soutenir les travailleurs. La CGT d’ArcelorMittal a appelé à une manifestation d’ampleur pour faire entendre la voix des travailleurs et faire pression sur les politiques. Christelle Veignie, secrétaire générale de l’union locale CGT, a souligné l'importance de mobiliser un maximum de travailleurs.
Gaëtan Lecocq, secrétaire général de la CGT ArcelorMittal Dunkerque, a averti que si le groupe tombe, cela pourrait entraîner un tsunami d'effets néfastes sur l’ensemble de l’industrie du nord de la France. Les conséquences seraient sociales, économiques et industrielles catastrophiques.
Il a exprimé le souhait que cette journée soit historique, en appelant toutes les forces progressistes à se rassembler. Cette mobilisation vise à préserver les emplois et à garantir la pérennité de l'industrie locale.
Boris Vallaud, leader des députés socialistes, a annoncé son intention de déposer une proposition de loi à l’Assemblée nationale. Cette loi viserait à placer le site nordiste sous tutelle de l’État pour préserver l'activité et l'emploi, même à perte, afin de trouver un repreneur.
Il a également proposé de conditionner toute nouvelle aide publique à des engagements clairs de l'entreprise. Les députés demandent que l'État puisse influencer les décisions stratégiques du groupe, face à un manque d'investissements depuis 2013.
Lors du rassemblement, Marine Tondelier a affirmé que « nous ne lâcherons pas ces salariés », soulignant le drame social et industriel que représenterait leur perte. Olivier Faure a mis en avant l’unité de la gauche pour défendre le travail salarié contre un patronat parfois prédateur.
François Ruffin a rappelé l'importance du métal dans notre quotidien, en évoquant des objets courants comme les caméras et les lunettes. Il a interrogé sur la nécessité de maintenir notre souveraineté sur l'acier en Europe, plaidant pour une intervention dans le capital d'ArcelorMittal.
La situation d'ArcelorMittal à Dunkerque met en lumière les enjeux sociaux et économiques cruciaux pour la région. La mobilisation des travailleurs et l'unité de la gauche sont essentielles pour préserver l'emploi et garantir l'avenir de l'industrie. L'issue de cette crise dépendra des actions politiques et de la volonté collective de défendre les intérêts des salariés.