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Réfection de l'A13 : Des riverains s'opposent à l'usine d'enrobés située entre l'autoroute et leur village

Publié le : 8 avril 2025

Manifestation à Saint-Aubin-sur-Gaillon

Le lundi 7 avril, les élus et les riverains de Saint-Aubin-sur-Gaillon, dans l’Eure, ont exprimé leur mécontentement contre la centrale d'enrobage installée sur leur commune. Des dizaines de camions et de machines ont défilé devant l'entrée du site de Ritchie Bros Auctionners, près de l'A13.

Les travaux et les préoccupations des riverains

La centrale d'enrobage de l'entreprise Toffolutti est présente pour une durée de trois mois. Pendant cette période, des travaux de réfection vont être réalisés sur un tronçon de douze kilomètres de l'autoroute. Bien que les travaux soient jugés nécessaires, les riverains s'opposent à la proximité de cette centrale de leurs habitations.

À 19 heures, le même jour, les habitants ont manifesté leur désaccord. Le maire, Philippe Doom, a souligné que ce projet représente un danger pour la santé en raison des particules cancérigènes émises. Il a également fait référence aux normes allemandes qui imposent une distance minimale de cinq kilomètres entre une centrale d'enrobage et les habitations.

Une décision contestée

Malgré leur opposition, les riverains ont vu leur combat se heurter à une décision administrative. Le 14 mars, le préfet de l'Eure a signé un arrêté autorisant l'installation de la centrale. Cette décision a été prise en dépit d'un avis défavorable du conseil municipal et d'une pétition signée par près de 500 foyers.

Philippe Doom a exprimé sa frustration face à cette surdité administrative, rappelant qu'ils avaient appris l'installation de la centrale par hasard. Il avait précédemment refusé l'autorisation à plusieurs reprises, mais ses demandes n'ont pas été prises en compte.

Inquiétudes sur la pollution

Les habitants craignent surtout la pollution générée par l'usine d'enrobage. Le maire a indiqué que l'usine réutilise 40 % du grattage de l'autoroute, ce qui inclut des matières polluantes. Il a également mentionné que Toffolutti a refusé d'installer des détecteurs de polluants près de l'école, ce qui inquiète davantage les riverains.

Les manifestants, environ 80 personnes, ont exprimé leur colère chaque fois qu'un camion passait. Une habitante a souligné qu'il existait d'autres solutions, notamment l'utilisation d'une friche industrielle à proximité, pour éviter la pollution.

Conclusion

La situation à Saint-Aubin-sur-Gaillon met en lumière les tensions entre les besoins d'infrastructure et la protection de la santé des citoyens. Les riverains, soutenus par leurs élus, continuent de lutter contre l'implantation de la centrale d'enrobage, espérant que leur voix sera entendue face à des décisions qu'ils jugent injustes.

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